Ang Kami Sherpa est un sherpa très expérimenté habitué à préparer la voie des alpinistes dans la cascade de glace du Khumbu, passage très délicat de l’ascension de l’Everest, mais cette fois, même lui est plus nerveux que d’habitude.
Sherpa appartient au groupe de «ice doctors» revenu en août sur la voie d’accès au sommet de 8.848 mètres, quatre mois après le gigantesque séisme qui a déclenché une avalanche meurtrière au camp de base de l’Everest.
Son équipe de guides prépare la route pour la saison d’automne, une période que même en temps normal seuls une poignée d’alpinistes choisissent pour tenter l’ascension de l’Everest, la plupart optant pour le printemps.
Cette année, le Japonais Nobokazu Kuriki est l’unique alpiniste à vouloir gravir le toit du monde à l’automne, avec une équipe d’accompagnement jusqu’au camp de base 2 à environ 6.400 mètres d’altitude.
A 63 ans, Sherpa est l’un des meilleurs connaisseurs de la voie, ayant commencé à gravir les hauts sommets en 1975 quand il accompagna la Japonaise Junko Tabei, première femme à gravir l’Everest.
Mais cette fois le pionnier des «ice doctors» se dit inquiet depuis le séisme d’avril qui a tué près de 9.000 personnes, dont 18 sur le toit du monde.
«Notre métier est plus compliqué cette année, la montagne a changé» après le séisme, dit Sherpa par téléphone depuis le camp de base de l’Everest où son équipe à commencé à travailler.
«Il y a toujours un risque ici mais nous sommes un peu plus inquiets cette année».