Montagne : des radars pour anticiper les risques qu’entraînent les précipitations

Au coeur des massifs montagneux, les bassins versants de petite taille, pentus et souvent dénudés, canalisent brutalement les pluies vers les torrents et les rivières, entraînant alors érosions, débordements et inondations dévastatrices. Le problème est d’autant plus préoccupant que les acteurs locaux en charge de la prévention des risques ne disposent pas aujourd’hui des moyens suffisants pour anticiper ces phénomènes brutaux et leur gravité. Certes les radars hydrométéorologiques en bande C ou S, d’une portée d’environ 120 km, utilisés en plaine par Météo-France pour mesurer en temps réel les précipitations, permettent d’anticiper les événements dangereux comme les crues éclair. Mais l’écran que constituent les reliefs empêche ce réseau de radars, baptisé ARAMIS (Application Radar à la Météorologie Infra-Synoptique), de voir les massifs alpins et pyrénéens. Quant au réseau de pluviomètres installés au sol, il n’autorise pas à rendre compte des précipitations, celles-ci variant fortement d’un lieu à l’autre en montagne.
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Si un radar en bande X est actuellement opérationnel au Mont Vial, dans les Alpes-Maritimes, dans le cadre d’un projet de recherche antérieur, le premier radar financé par RHYTMME sera installé au Mont Maurel (Alpes-de-Haute-Provence) durant l’automne prochain. D’ici 2013, deux autres radars en bande X seront déployés en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Enfin, à plus long terme, ce projet pourrait être transposé à d’autres territoires montagneux français, voire étrangers, confrontés aux mêmes aléas.


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