ESCALADES
Jura, Vaud, Chablais, Bas-Valais, Sanetsch.
A compte d’auteurs, pas d’ISBN, prix 55 francs. 288 pages, dimensions de l’ouvrage: 15 par 21 cm, nombreuses remarquables photos.
Ce topo, très complet, présente, plus de 5000 longueurs de la région citée en titre, qui comprend des sites réputés comme St-Loup, le Miroir de l’Argentine ou le Sanetsch. Toutes les voies équipées de spits sont décrites selon un graphisme aussi clair que précis, s’ajoutent divers clins d’œil bienvenus dont celui en faveur de la nature ou de l’humour tandis que l’historique est aussi riche qu’étonnant.
L’édition Escalades de 1999, des frères Remy, proposait 2200 longueurs, puis dans celle de 2004 près de 4000. Nouvelle inflation avec la saison III sortie en 2010, puisque c’est plus de 5000 longueurs qui sont livrées aux grimpeurs. Elle permet de découvrir plus d’une dizaine de nouvelles falaises en Romandie. En hausse aussi la qualité de la présentation qui a considérablement évolué. Cette dernière édition est quasi luxueuse ! De plus le topo ne se contente pas de présenter les sites d’escalades, on y trouve des anecdotes, des portraits, des conseils… de là à rendre sa lecture obligatoire au collège, il n’y a qu’un pas, de grimpe, évidemment.
Parmi les heureuses surprises parlons d’abord des abordables, celles pour le commun des varappeurs, que l’on trouve au Lac Segray, au-dessus de Leysin, aux Dalles des Diablerets et aux Rochers de la Latte à Famelon. Les couennes y côtoient les voies sur un rocher exceptionnel, doté d’un équipement qui favorise l’initiation à l’escalade en tête. Des via ferrata sont également minutieusement décrites. Les sites phares ne sont pas négligés avec en particulier St-Loup, haut lieu de l’extrême qui a joué un rôle clé en Suisse dès les années 1970. Le mythique Miroir de l’Argentine dévoile, avec une touche alpine, quinze voies de 500 m, tandis que le Sanetsch, autre référence nationale, révèle sa beauté sauvage. Aux 1500 longueurs rééquipées, une majorité le sont par les frangins qui connaissent et explorent les lieux depuis…1970! Yves est l’ouvreur et Claude l’historien et photographe. La culture a aussi sa place dans l’ouvrage. C’est l’occasion de découvrir, entre-autres, la regrettée Nicole Debarge et la fondation éponyme de Saint Triphon, fameuse falaise sauvée pour la pratique de… l’escalade.
Bien plus qu’un simple répertoire des voies de Suisse romande, ce nouveau manuel contribue au bonheur du cerveau.
Merci les frangins et les équipeurs !
Robert Milej