Ours Balou dans les Pyrénées – Férus insiste : ‘le dossier arrive sur le bureau du Premier Ministre ‘

Dans un communiqué du 17 septembre, Ferus réclame, une fois de plus, le remplacement de l’ours Balou… (Voir note de la DREAL en bas d’article)

Nous ne pourrons pas dire que les écologistes pro-ours n’ont pas suite dans les idées. Leur obstination à vouloir des ours au milieu des troupeaux sur les estives de montagne des Pyrénées est sans faille. Tout comme leur fantasme de vouloir faire cohabiter ours, loups, bergers et troupeaux…. A ce rythme, ouvrons le zoo de Vincennes pour qu’il puisse s’étaler et que les parisiens vivent une expérience inoubliable de cohabitation avec la grande faune carnivore comme le font les bergers depuis plus de 20 ans..

La mort de l’ours Balou n’est pas due à un acte humain.Sa disparition fait partie du cycle de la vie. On ne va quand même pas remplacer tous les vieux qui meurent ? Quant à, ce qui est appelé « expertise collective» en petit comité de copains, du Muséum d’Histoires naturelles qui prévoit pas moins de 250 ours, ce n’est qu’un avis, pas toujours expert d’ailleurs, mais sans doute plus militant.

Malheureusement pour Férus, la directive habitats à laquelle ils ont pris l’habitude de se référer n’impose pas d’introduction. C’est laissé à l’appréciation de l’État. Et puis, il faut qu’il y ait un avis favorable des populations concernées. Celles-ci se sont déjà prononcées en 2011 pour dire non aux introductions.

Par ailleurs, fin juillet à Cauterets, Ségolène Royal, Ministre de l’écologie, a été très claire sur le sujet. Il est contre toute introduction dans les secteurs de pastoralisme. Et comme il y a du pastoralisme sur tout le versant nord, français, des Pyrénées, elle était contre toute introduction. Elle a même précisé qu’elle n’était pas favorable à des introductions en Espagne.

Toutes ces données étant posées, le combat de Férus, pour voir arriver de nouveaux ours dans les Pyrénées, semble bien perdu d’avance et totalement inutile. Ce débat n’existe que pour occuper le yterrain médiatique, brasser du vent et faire illusion. Il faudra se faire à l’idée que l’ours dans les Pyrénées, c’est terminé, et que sa présence n’est pas compatible avec la vie dans les vallées au 21eme siècle.

Louis Dollo

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Note rédigée par la DREAL Midi-Pyrénées concernant les résultats de la nécropsie de l’ours Balou retrouvé mort sur la commune de MELLES (31) :

« A la suite de la découverte de la dépouille de l’ours Balou le 9 juin 2014 sur la commune de Melles, sa carcasse a été acheminée le 11 juin à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse (ENVT) afin de procéder à des examens pour rechercher les causes possibles de la mort de l’animal.

L’ensemble des examens a été réalisé sous la direction du Professeur Jacques Ducos de Lahitte de l’ENVT, en présence des représentants de la DREAL Midi Pyrénées et de l’ONCFS équipe ours, les 11 et 12 juin 2014.

En résumé, les clichés radiographiques réalisés et les analyses toxicologiques effectuées ont permis d’écarter les hypothèses liées à la présence de projectiles ou à celle de toxiques qui auraient pu entraîner la mort de l’animal. La thèse de la chute ayant entraîné la mort a également été écartée car, sur l’ensemble du squelette, aucune fracture attestant d’un traumatisme violent n’a été décelée.

A noter que la découverte tardive de la dépouille et sa détérioration naturelle ont de fait limité les capacités d’investigation.

Ainsi, les résultats des examens pratiqués complétés par les informations collectées sur le terrain par l’ONCFS, ont permis d’invalider des hypothèses, notamment de cause anthropique, mais pas de déterminer la ou les causes exactes de la mort de l’ours Balou.

Sa dépouille a été confiée au Muséum d’histoire naturelle de Toulouse pour y être conservée. »

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