Pierre Mazeaud à coeur ouvert

La vie de ce gardien de la mémoire gaulliste, ancien ministre, parlementaire atypique et conquérant de l’Everest, est une trilogie, juridique, politique et alpine. La voilà brossée à grands traits dans une biographie. “Mazeaud l’insoumis” s’y révèle acariâtre et attachant. 
Et si, au fond, vivre intensément était le droit qu’octroie la montagne à ceux qui lui sont complaisants. “Mourir la belle affaire, mais vieillir…” dit celui qui a perdu trente amis en altitude et a lui même approché la grande faucheuse dans l’orage du mont Blanc en 1961. La politique aussi peut tuer mais d’un baiser sournois. Lui qui devint le 5 e personnage de l’État a pu la contempler de haut. Et s’en désoler. Il se souvient de son dernier dialogue avec Pierre Bérégovoy avant son suicide : “Ses amis socialistes passaient devant lui et ne le saluaient pas. Ils l’accusaient de l’échec aux législatives.”
Retiré de la vie publique en 2010, alors qu’il laissait la présidence de la Fondation Charles-de-Gaulle, voilà Pierre Mazeaud, 83 ans, livré à ses souvenirs.

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