À 20 ans, il découvre le droit et la haute montagne. Premier Français à vaincre l’Everest, il présida le Conseil constitutionnel et la Fondation Charles-de-Gaulle, lui l’ancien anarchiste devenu gaulliste, redoutable en montagne et redouté à Paris.
Ils sont quatre à poser en juillet 1961 devant le refuge de la Fourche, dans le massif du Mont-Blanc. Ils sont vêtus de gris, ils sont heureux, jeunes et beaux. Pierre Mazeaud, bouille de clown, éclate de rire tandis que Pierre Kohlmann, son meilleur ami, Robert Guillaume et Antoine Vieille sourient au photographe. Le lendemain, ils partiront à la conquête du pilier central du Freney, sur le versant italien du mont Blanc. Dans une semaine, quand la tempête de neige transformera la course en enfer, ils seront tous morts de froid et d’épuisement. Tous sauf Mazeaud. Une autre photo, plus récente : il est seul, il trône au perchoir de l’Assemblée nationale, bombant le torse, la tête droite, les bras croisés. Pierre Mazeaud, alors député RPR, président de la commission des lois, l’air martial, est ‘très heureux de faire la loi’.