Ce jour d’août, Claude Remy lézarde à son domicile des Ormonts, au-dessus de Vers-l’Eglise. Les notes de Rammstein résonnent sur le chemin conduisant au Chalet Extasy. Occupé à inspecter corde et dégaines, notre hôte arbore l’éternel T-shirt à l’effigie de son groupe fétiche, Motörhead. Petit, le corps musclé et sec, bronzé, le front dégarni, Claude (à gauche sur la photo) a le sourire radieux. Et la gouaille colorée. C’est un gars tout simple, généreux, à la franchise décapante, un brin chaotique. Le temps n’a pas de prise sur lui. Il parle d’escalade avec la même passion qu’à ses débuts, il y a quarante ans: «C’est toute ma vie!»