Pourquoi les hortensias ne sont plus les bienvenus dans nos jardins, selon les experts

Longtemps rois des massifs estivaux, les hortensias ont décoré nos jardins de leurs boules colorées, allant du rose tendre au bleu éclatant. Mais aujourd’hui, leur avenir s’assombrit. Face à des étés plus chauds et plus secs, ces plantes emblématiques deviennent un véritable fardeau pour les jardiniers. Les experts tirent la sonnette d’alarme : les hortensias ne sont peut-être plus adaptés à notre climat¹.

Des plantes assoiffées dans un climat qui change

Avec la montée des températures, l’hortensia — habitué aux sols frais et humides — souffre de plus en plus. En 2022 déjà, un horticulteur breton affirmait avoir perdu près de 70 % de ses plants, malgré des efforts d’arrosage quotidiens¹. Ces pertes ne sont pas isolées : étés plus chauds, sécheresses prolongées et air sec mettent cette espèce à rude épreuve¹. Et plus on arrose, plus la plante peut devenir vulnérable à certains champignons (oïdium, botrytis)².

Un défi pour les jardiniers, même les plus prudents

Protéger ses hortensias de l’ombre ? Pas suffisant. L’air sec reste un ennemi invisible : même à l’ombre, les feuilles se crispent, virevoltent au brun, et la floraison s’amenuise, comme l’a constaté un jardinier ayant investi plus de 300 € dans un système d’arrosage automatique — sans succès³.

Les signes qui ne trompent pas

Reconnaître un hortensia en détresse devient presque évident :

  • Feuilles recroquevillées, raides au toucher
  • Fleurs ternes, du bleu vif au beige délavé
  • Tiges affaissées, victimes de la sécheresse

Ces signes marquent souvent un stress irrémédiable³.


Le saviez-vous ?
Face aux exigences en eau des hortensias, nombreux sont les jardiniers qui renoncent à les planter. Plusieurs médias spécialisés conseillent désormais d’abandonner cette plante au profit d’espèces plus résistantes à la sécheresse⁴.


Repenser nos jardins pour demain

Au lieu de lutter, les spécialistes recommandent d’adapter nos plantations. Des alternatives comme lavande, romarin ou graminées offrent esthétique, rusticité et sobriété hydrique. L’ADEME insiste régulièrement : privilégier des plantes adaptées est clé pour économiser l’eau⁵.

Ce n’est pas un bannissement des hortensias, mais une adaptation nécessaire — accepter leur fragilité et miser sur des espèces résilientes, bénéfiques pour nos espaces verts et précieuses ressources hydriques.


Notes de bas de page

  1. It’s over for hydrangeas: gardeners recommend stopping planting them, here’s why, Evidence Network, 28 août 2025 : hydrangeas affligés par température et sécheresse.
    https://evidencenetwork.ca/its-over-for-hydrangeas-gardeners-recommend-stopping-planting-them-heres-why/
  2. Why gardeners are saying goodbye to hydrangeas, Evidence Network, 30 juin 2025 : arrosage excessif et maladies/fatigue des plantes. https://evidencenetwork.ca/why-gardeners-are-saying-goodbye-hydrangeas/
  3. Say goodbye to hydrangeas: gardeners urge you to stop planting them…, CZen, 2 septembre 2025 — investisseur arrosage 300 €, constat d’échec similaire. https://www.czen.org/garden-experts-urge-you-to-stop-planting-them/
  4. Gardeners call for an end to planting this grandmother’s flower, AS USA, 26 mai 2025 — hydrangeas face au changement climatique, alternatives conseillées. https://en.as.com/latest_news/goodbye-hydrangeas-gardeners-call-for-an-end-to-the-planting-of-this-grandmothers-flower-as-a-losing-battle-n/
  5. Paillage, binage… économiser l’eau au jardin, ADEME — recommandation d’espèces sobres, gestion durable de l’eau https://www.terrevivante.org/contenu/paillage-binage-buttage-ombrage-comment-economiser-leau-au-jardin/

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