En 2012, les loups ont causé la mort de 2.500 moutons dans le seul département des Alpes-Maritimes. C’est le département le plus touché par les attaques. Pour être indemnisés, les éleveurs font appel après chaque attaque aux agents de l’Etat qui viennent constater les dommages.
Les corbeaux l’ont guidé jusqu’au lieu du carnage. Là, Jacques Morel, berger de 50 ans, a découvert les dépouilles de quatre brebis, éparpillées sur une centaine de mètres. Le berger en a la certitude. Il n’y a pas de chiens errants, ce sont les loups qui sont responsables de l’attaque. D’ailleurs, l’homme a repéré récemment des empreintes de loups dans la neige encore fraîche.
Mais pour être indemnisé, le berger doit faire constater les dommages par un agent du parc du Mercantour. C’est l’une des tâches qui incombent à Gérard Millischer. Muni de sa petite trousse qui contient gants en latex et scalpel, ‘l’agent constateur’ se rend sur place, guidé par le berger. Située sur une pente escarpée, la zone est difficile d’accès. Il faut parfois faire deux heures de marche pour parvenir sur les lieux d’une attaque.