Quelques mots avec Caroline Ciavaldini

Quelques mots avec Caroline Ciavaldini suite à sa réalisation de la grande voie dure des gorges de la Jonte ‘Les chemins de Katmandou’, 3 longueurs : 8b, 7c+, 8b+. Histoire d’en savoir un peu plus et de connaître son état d’esprit à l’aube de la saison internationale de difficulté…

Crédit photo : Francisco Taranto Jr

– Kairn : Un petit mot sur cette 3ème longueur en 8b+ de la grande-voie ?
– Caroline : Lorsque je me suis lancée dans notre petit projet, je croyais avoir affaire à un 8b, mais le topo m’a vite détrompé…Et lors de ma 1ère montée, j’ai mis un temps fou à faire les mouvements… Notamment un pas que je ne réussissais que corde tendue en moul, une fois sur 5… J’ai fini, à la 3ème montée, par trouver une autre méthode, et après plusieurs essais et un gros combat, j’ai fini par faire, au tout dernier essai ! Je commençais à fatiguer, le soleil arrivait, et je savais que je ne pourrai sans doute pas retourner dans la voie avant un mois… Grosse pression, que j’ai géré comme si ça avait été une finale… Et c’est passé !

– Kairn : Qu’est ce qui t’a semblé le plus dur à réaliser dans cette entreprise ?
– Caroline : Justement cette longueur me posait beaucoup de problèmes, on y arrive évidemment bien entamé ! Et je redoutais aussi de devoir retourner dans le début, 8b et 7c+, certes pas donné pour une fille en raison de l’éloignement des prises.

– Kairn : Cela te donne-t’il envie de faire plus souvent des challenges du même type en grande voie ?
– Caroline : Oh oui ! C’est l’année dernière que j’ai vraiment rencontre Nina et Steph, dans le Tarn justement, elles avaient de belles histoires, j’ai aussi adoré la partie sur Nina dans « A Girl thing ». Je voulais essayer des grandes voies, voir comment je ressentirais les choses, et partager ces moments avec James, c’est vraiment une très belle aventure !

– Kairn : Tu as fait dernièrement tes premiers pas en trad en Grande-Bretagne, raconte-nous tes sensations ?
– Caroline : Haha… Pour plus de détails, ca devrait être dans un numéro de Grimper un de ces 4, disons juste que ca aussi, j’ai adoré : la complexité qu’ajoute la pose des protections, maîtriser sa peur…

Caroline en finale à Massy – Crédit photo : Damien Csery

– Kairn : Déçue ou satisfaite de ta seconde place aux championnats de France de Massy ?
– Caroline : Très contente, j’ai tout donné, ca s’est joué à vraiment rien, et j’ai surtout réussi à m’en sortir dans une voie sur croutes qui me terrifiait en isolement, du fait de mes fréquentes blessures aux doigts. Une très belle compète !

– Kairn : Cela fait un moment que tu fais de la compétition à haut niveau, la motivation est-elle toujours intacte à l’aube de cette nouvelle saison internationale ?
– Caroline :
Je suis au départ de Cham, Arco, Briancon, et ce n’est pas un hasard. Oui, je suis motivée, et pas qu’un peu. J’adore maitriser mes peurs, donner le meilleur de moi-même quand on me dit : « Départ ! » J’adore toujours la compétition !

–  Kairn : Quelles sont tes ambitions pour cette année ?
– Caroline :
La coupe du Monde !

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