Face nord de l’Aiguille du Chambeyron, lundi 27 février 2017, je me décroche de la paroi. Skis aux pieds, je descends prudemment les premiers mètres. Les cailloux affleurent, un virage me plongerait dans la pente et plus loin, dans le vide que ma caméra capture sans émotion quelques centimètres au-dessus de mon casque dérisoire.
Mais qu’est-ce que je fou là ? Et au-delà de cette question rédhibitoire pourquoi me filmer ainsi moi qui démontais consciencieusement tous les gopro-maniaques il y a encore quelques mois ?
Peut-être justement, pour raconter quelque chose, une histoire, mon histoire.