C’est mardi soir. Davide Cattani, Claudio Marchetti et moi sommes dans une auberge à Chamonix lors des examens afin de devenir des guides de montagne. Nous attendons avec impatience un message de notre instructeur, Massimo Faletti, pour découvrir quel itinéraire nous allons grimper le lendemain matin. Fraîchement sorti de deux jours d’escalade mixte sur le Tacul, nous devons choisir une montée malgré le mauvais temps. Nous envisageons des ascensions mixtes ou de glace dans le bassin d’Argentière (Rive Gauche du Glacier), qui devrait être abrité de la tempête de neige. Enfin, le message arrive: Max suggère Ramener à la maison le baconune montée mixte moderne et all-échange établie en 2010 par Pete Benson et Nick Bullock. Initialement hésitant – s’engager sur une voie exigeante lors d’un examen est assez risqué – en fin de compte, nous décidons d’y aller!
Le lendemain matin, nous emballons tout notre équipement, y compris les chevilles et un marteau, dans nos sacs à dos. L’itinéraire a très peu de répétitions, nous pourrions donc avoir besoin d’équiper des relais ou de réparer l’équipement in situ. L’approche n’est pas simple pour les non-locaux: trouver les bons Andeils, traversant un terrain enneigé exposé, tout en simulant des protocoles de guidage-client, nous ralentit et est mentalement assez éprouvant.
Quand nous y arrivons enfin, il est déjà 11h30 – il est temps de bouger. Nous nous sommes divisés en deux équipes. Davide, toujours tiré, part avec Max. Le premier terrain se déroule bien: un peu de neige dans les fissures et un mouvement pompe sur les bons crochets. Le deuxième terrain nous ralentit: la fissure nécessite des crochets et des confitures de main prudents, inconnus aux grimpeurs de dolomite nous. Davide termine le terrain et assure des cams à droite, près de vieilles chevilles rouillées qui semblent sortir à tout moment.
Je suggère d’échanger des pistes et de prendre le relais. De là, mon subconscient me dit d’ignorer le guide – peut-être une erreur? Qui sait. Quoi qu’il en soit, je suis attiré par une superbe fissure à droite. Je gagne rapidement de la hauteur, mais il n’y a pas d’ancien équipement, et le doute se glisse: sommes-nous hors route? Mais l’acte est fait et l’aventure appelle. Je pousse, alimenté par des prises et des fissures parfaites. Sur le quatrième pas, je traverse une dalle délicate sans pro et m’arrête sous un coin séparateur. À l’avance se trouve une vision mystique: une fissure impeccable de 40 mètres, des confitures de main alternes et des verrous de hache minces où les doigts ne s’adapteront pas. Je le mène sur la vue avec des noix et des micro-cammes – un vrai cadeau de la nature!
Je suis en tête vers 17 heures, BELAY MAX et CLAUDIO, qui a ensuite effacé Davide. Max termine le bourdonnement, le décrivant comme «l’un des meilleurs lancers que j’ai jamais fait de ce genre». Je suis d’accord! Davide, le dernier, grimpe sous une chute de neige magique alors que l’obscurité tombe – nous immortalisons ce moment avec des photos inoubliables. Nous emballons ensuite rapidement notre équipement, cliquez dans nos skis et descendons des magnats perfides dans l’obscurité.
Le lendemain, lors de la recherche de notre ligne, nous découvrons que nous avions grimpé un nouvel itinéraire. Nous l’appelons Je voulais être difficile («Je voulais être un dur»). La cerise sur le dessus? Quelques jours plus tard, la légende d’escroquerie mixte Jeff Mercier l’a répété et nous a félicité pour la ligne. Ravi, nous remercions les montagnes pour cette aventure épique!
Enrico Lovato, Trento, 16/04/2025
