Sauver des vies, ça se prépare

«Il se passe quelque chose de grave à Saint-Triphon!» Voilà ce qu’ont dû penser bien des personnes résidant dans un rayon de 1 km autour de ce petit village vaudois vendredi après-midi. L’hélicoptère EC145 de la Rega, qui deux heures et demie durant a treuillé des hommes au-dessus des vieilles carrières aujourd’hui reconverties en terrain d’escalade, le leur a fait croire bruyamment. En réalité, il s’agissait «d’un entraînement annuel visant à peaufiner les réflexes et affûter l’esprit de corps des hommes de la Rega et des spécialistes du secours en montagne, qui, en Suisse 400 fois par année environ, sont amenés à travailler ensemble dans des situations délicates d’hélitreuillage», relève Guido Guidetti, responsable de l’exercice.
Si le sauvetage en montagne de Suisse est l’un des meilleurs du monde, c’est grâce à des journées comme celles-là. «L’escalade et l’alpinisme se sont démocratisés, comme les activités de loisirs été comme hiver, et beaucoup surestiment leur niveau», explique encore Guido Guidetti. Résultat: les interventions ont parfois une fâcheuse tendance à se multiplier. La vie des accidentés ne tient bien souvent qu’à un fil. Ce dernier est métallique, fait 6 mm de diamètre et 90 m de long. C’est celui du treuil de l’hélico de la Rega.

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Photo courtoisie de Phillipe Poulet

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