Sur TikTok, elle se filme en train de manger un requin et risque jusqu’à 10 ans de prison

Les réseaux sociaux permettent de partager des contenus variés, mais ils peuvent aussi être le théâtre de comportements controversés. Une influenceuse chinoise, connue sous le pseudonyme de Tizi, l’a appris à ses dépens après avoir suscité l’indignation pour une vidéo dans laquelle elle cuisine et mange un requin, une espèce protégée. Ce geste, au-delà du bad buzz, lui a valu des sanctions juridiques sévères.

Une vidéo qui déclenche une polémique mondiale

Avec plus de 8 millions d’abonnés sur Douyin, l’équivalent chinois de TikTok, Tizi est habituée à publier des vidéos culinaires extravagantes. Cependant, sa récente publication a franchi une limite en mettant en scène la cuisson et la dégustation d’un requin. Dans cette vidéo, désormais supprimée, on la voit allongée à côté d’un requin de deux mètres avant de commencer à le cuisiner. Elle grille la queue, fait bouillir la tête, et finit par déguster la chair qu’elle décrit comme « très tendre ».

Les internautes, outrés par ces images, ont rapidement dénoncé cet acte. Beaucoup l’ont accusée de chercher uniquement à faire le buzz, quitte à enfreindre des lois et des règles éthiques. Sur les réseaux sociaux, les commentaires pleuvaient : « Comment une célébrité peut-elle manger un animal protégé devant des millions de spectateurs ? » ou encore « Certains influenceurs sont prêts à tout pour attirer l’attention. »

Un acte illégal lourdement sanctionné

Le problème ne se limite pas à l’aspect moral. En Chine, la possession ou la consommation de viande de requins appartenant à des espèces protégées est strictement interdite par la loi. Cette infraction expose les contrevenants à des peines pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison. Une enquête a rapidement été ouverte pour déterminer l’espèce exacte du requin cuisiné par Tizi.

L’influenceuse a tenté de se défendre en affirmant qu’elle ignorait l’illégalité de son acte. Selon elle, le vendeur de poissons l’aurait induite en erreur en lui affirmant que l’espèce en question pouvait être consommée légalement. Elle a déclaré : « Je me suis fait avoir et j’ai tiré des leçons de cette expérience. À l’avenir, je veillerai à mieux me renseigner sur la vie marine. »

Une amende salée, mais jugée insuffisante

Malgré les accusations et la controverse, Tizi a finalement échappé à une peine de prison. Toutefois, elle a été condamnée à verser une amende de 17 400 euros, une sanction qui n’a pas calmé les critiques. De nombreux internautes ont jugé cette pénalité « trop légère », considérant qu’elle ne reflète pas la gravité de l’infraction commise. Pour certains, une telle décision pourrait encourager d’autres influenceurs à reproduire ce type de comportement pour gagner en visibilité.

Une affaire qui soulève des questions sur les dérives des réseaux sociaux

Cet incident relance le débat sur les limites éthiques dans la quête de popularité sur les réseaux sociaux. Les influenceurs, suivis par des millions de personnes, ont une responsabilité importante en matière de contenu. Pourtant, certains franchissent des lignes rouges pour se démarquer, souvent au détriment de la faune, de l’environnement, ou des lois.

L’affaire de Tizi est un rappel des dangers de cette course à la visibilité et des conséquences que des actes irréfléchis peuvent avoir, non seulement pour la personne concernée, mais aussi pour les espèces déjà menacées.

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