Nous partagions avec vous la belle bambée de Seb et Remy entre Briançon et Menton. Voici une interview de Seb quelques jours après leur retour.
Tes premières impressions après ces 36 heures de course ?
Nous ne sommes pas encore redescendus ! 6 mois de préparation, motiver des personnes pour l’assistance. Et 36 heures non stop, a être hyper concentré sur le parcours, imaginez des plans B en direct. Quand nous sommes arrivés à Menton certes épuisés nous étions tellement heureux. C’est maintenant que nous profitons de tous ces moments magiques.
Quels ont été les moments les plus difficiles ?
La fin dans le Mercantour, avec le manque de neige il fallait déchausser pour à peine quelques centaines de mètres, les remettre .. et ça continue. C’est épuisant toutes ces manip ! Et puis la fin en vélo jusqu’à Menton où nous nous endormions sur le tandem, je peux te dire que cela se sent bien sur un tandem quand l’autre n’y est plus ! Alors nous nous sommes octroyés un café à Sospel.
Avez vous eu envie de vous arrêter ?
Non jamais. Même si au second col, au col Fromage où au deuxième virage il n’y avait plus de neige sur ce versant sud, nous avons du porter jusqu’en bas. Après ça allait mieux, heureusement.
Quelles ont été les conditions dans l’ensemble ?
Idéales, une neige dure sur tout le parcours . Le vent du nord ne permettait pas des températures hautes et conservait de ce fait la neige de façon parfaite.
Comment as tu ressenti le partage avec Rémy ?
Nous n’avions jamais marché ensemble et pourtant tout de suite une harmonie s’est dégagée. Un ensemble naturel, évident. Le terme c’est cela, évident ! C’est un compagnon génial, facile et toujours d’attaque.
As-tu une envie de repartir ?
Oui on se dit que nous pourrions toujours faire mieux ! Et puis se retrouver seul au monde juste les étoiles comme éclairage est magique.
Je vais avant la fin de la saison faire l’enchaînement Pelvoux, Barres des Ecrins et Meije orientale en ski-alpinisme, cela devrait prendre 10 à 15 heures pour un dénivelé de 7500 mètres.
Seb a été surpris de retrouver du monde sur son parcours qui savait quel projet il réalisait, les valeurs que nous inculque la montagne sont vraiment excellentes.
Il voudrait remercier encore plus qu’il ne peut le faire les 4 personnes qui ont travaillé dans l’ombre, sans qui ceci n’aurait été possible, la logistique : Enzo, Pierre, Marco et son papa Dédé.
Seb est gardien du refuge de Chamoissière, dans le vallon d’Arcine au dessus de Villard d’Arène.