Un loup abattu légalement en Savoie

Conformément au Plan de gestion du loup, un onzième individu sur les 24 autorisés a été abattu jeudi 15 mai dans la nuit à 00h20 sur la commune de Saint-André au lieu dit « Les Champs ».

Le DDT précise : « L’animal a été prélevé dans le cadre d’un arrêté préfectoral autorisant un éleveur à des tirs de défense en vue de la protection de son troupeau contre la prédation du loup. Conformément à cet arrêté, un lieutenant de louveterie effectuait pour la troisième fois une surveillance près du troupeau regroupé dans un parc de nuit situé à proximité immédiate d’habitations ». La nuit précédente, l’éleveur avait subi une attaque sur son troupeau et le loup aurait été observé à de très nombreuses reprises sur cette commune depuis le mois de janvier selon les témoignages recueillis.

Un travail de ‘professionnel’

Il n’est pas évident de pouvoir tuer un loup. La preuve : le quota de 24 est loin d’être atteint malgré que de nombreux éleveurs et bergers soient autorisés à user de leur arme en gardant leur troupeau à toute heure du jour et de la nuit et tous les jours y compris à proximité de certains itinéraires de randonnée. Dans ce cas, le lieutenant de louveterie désigné comme tireur sur l’arrêté préfectoral « a observé une première fois et furtivement l’animal le mercredi 14 mai au soir vers 21 heures » précise la note de la DDT. « Avec la personne l’accompagnant pour éclairer à l’aide d’un phare portatif, il observe une seconde fois l’animal vers 22 heures 30 sans pouvoir réussir à le tirer. A 00 heures 20, alors qu’ils sont dans leur véhicule stationné en bordure du parc, ils observent une troisième fois cet animal. Le tir est rapide est touche l’animal au thorax. L’animal s’écroule quasi sur place ».

Une procédure très encadrée.

Non seulement n’importe qui ne peut pas tuer un loup, animal protégé, mais lorsqu’un l’a été dans un cadre légal, une procédure précise doit être respectée. Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’ONCFS de Savoie «a été avisé du tir à 00 heures 35. A 01 heures 20, un agent a rejoint le lieutenant de louveterie sur les lieux. Un agent constate la présence du cadavre frais de l’animal à l’intérieur du parc de nuit électrifié où sont regroupés des moutons », donc pas d’ambiguité, l’attaque était clairement identifiée. Il est précisé que : « L’animal a été tiré à une distance d’environ 30- 35 mètres. Il s’agit d’un loup mâle adulte présentant un impact de projectile ayant traversé le thorax (entrée par le flanc gauche). Les traces de sang relevées confirment que l’animal a bien été abattu sur place ». Et la procédure est également administrative : «Le registre, tenu à jour, a été contrôlé par l’agent ». Les chasseurs sont habitués à ces registres pour de nombreux animaux y compris les palombes.

Après avoir respecté ces obligations administrative nous aurions pu croire que le cadavre était abandonné pour abonder le circuit alimentaire naturel notamment au profit des rapaces. Et bien non. La DDT précise : « Le cadavre a immédiatement été pris en charge par l’agent ONCFS pour être déposé au Laboratoire départemental d’analyses vétérinaires de la Savoie ». Peut-être aurons-nous confirmation que les loups sont porteurs de plusieurs maladies apparemment transmissibles aux chiens et/ou ovins dont certains éleveurs se plaignent ?

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