Un loup de mort dans le Vaucluse : la grande parade judiciaire débute

Nous apprenons, par une source proche de l’enquête, qu’un
cadavre de loup a été découvert hier matin (30 janvier 2012) ‘par un promeneur sur la commune de
Bédouin, en forêt communale,  vers 1000m
d’altitude »
. L’information serait banale s’il s’agissait d’un renard trouvé mort en montagne.
Mais là, il s’agit d’un loup et encore plus : « un beau mâle de 37-38kg, en parfait état de fraicheur »
qui comporte  deux  blessures par balles apparentes dont le sang n’est
pas encore coagulé


La
grande parade judiciaire se met en place

Exactement comme s’il s’agissait d’un crime contre
humains, et peut-être même pire encore, ONCFS et gendarmerie sont mobilisés
avec sans doute plus d’efficacité que pour courir derrière quelques voyous s’attaquant
aux personnes âgées. Imaginez, c’est un loup qui est mort. Il faut vite trouver
le coupable.
Ainsi donc, gendarmes et fonctionnaires en charge de la police de l’environnement
redescendent le cadavre au LDA du Vaucluse pour y être autopsié.  Et, selon notre même source : « L’autopsie confirmera rapidement les
observations des agents du SD »
(traduction : Service
départemental de l’ONCFS). Bien évidemment, le procureur de la république de
Carpentras est saisi comme pour tous les crimes.

Le
découvreur n’est pas n’importe qui.

Nous apprenons que le modeste randonneur qui a
découvert cet horrible « crime » avec du sang frais « est un « naturaliste » connu de nos
services, participant à une revue touristique sur le Ventoux »
. Et il
est précisé : « donc des photos
ont certainement été faites ».
Quelle aubaine ! Des photos de
cadavre par le « découvreur » de la scène de crime… immédiatement après
le crime… avec du sang frais. Imaginez la belle affaire !

Et une découverte, comme par hasard, par un « naturaliste »,
immédiatement après le « crime »….  Et sur le bord du chemin probablement décrit
pour le guide touristique. En voilà une belle anecdote à raconter dans ce
bouquin. Une occasion, comme pour l’ours dans les Pyrénées, de justifier le loup
comme « vecteur de développement
touristique ».

Qui
a tué ce loup ?

En attendant les résultats de l’enquête, il n’est pas
difficile d’imaginer que le doigt accusateur des associations et ONG
environnementaliste va se porter sur les chasseurs et les éleveurs. Mais entre
accusation et réalité il y a parfois un énorme fossé pouvant être comblé par la
provocation. Nous avons connu ce type de provocations, pour le moins naïve, autour
de la présence de l’ours en 2006 dans les Hautes-Pyrénées et plus récemment en
Ariège avec du miel et du verre pilé. Pourquoi pas tirer un loup sur le bord d’un
chemin rapidement découvert par un…. Naturaliste ?

Les quelques éleveurs que nous avons pu joindre par
téléphone et mails nous disent ne pas savoir. Beaucoup ignorait l’information
que nous leur donnions. Mais tous ont eu la même réaction : « un de moins ! »

Une réaction qui en dit long sur le ras le bol
ressenti par cette profession depuis maintenant 20 ans, sans qu’aucune solution
sérieuse ne soit trouvée.

Conclusion
provisoire

Le loup est incontestablement une espèce protégée.
Des lois régissent ce statut de protection et doivent être respectées.
Néanmoins, le loup n’est pas une espèce en voie de disparition. Le statut de
protection strict doit-il vraiment s’imposer ?

D’un autre côté, le Code Rural impose à l’Etat d’assurer
la protection des troupeaux (Article L113-1 du Code Rural). Cette obligation n’est pas respectée et en 20 ans
de présence du loup, personne n’a trouvé la solution géniale pour protéger les
élevages, si non, cela se saurait depuis longtemps.

Tant que les pouvoirs publics ne mettront pas tout à
plat en toute indépendance des ONG environnementalistes ancrées dans leur
idéologie sectaire du « tout sauvage », les conflits existeront et se
développeront. Ils sont d’ailleurs la raison d’être d’une multitude d’associations
qui deviennent, pour l’occasion, de véritables pompes à fric du néant
environnemental. Et puis, il faudra bien un jour, aborder cette problématique
en terme de développement durable des montagnes et non plus seulement en terme
d’écologie de l’espace sauvage avec de simples lieux récréatifs qui, de leur
côté, ont leurs propres acteurs qui imaginent leur développement en se moquant de l’existence et de l’avenir
des villages et leurs habitants.

 

Sites à consulter :

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