Le déplacement de neige fût tel qu’il peut de voir depuis l’espace.
Aucun évènement de cet amplitude n’a été enregistré depuis l’effondrement du glacier Kolka dans le Caucase en 2002.
Cette avalanche tibétaine a entrainé la mort de 9 personnes, 350 moutons et 110 yacks de cette région isolée.
Il s’agît de l’une des avalanches glaciaires les plus importantes jamais répertoriées, et elle laisse perplexe les spécialistes. Il semble que les fluctuations glaciaires liées au changement climatique soient en cause.
Plus de 100 millions de m3 de glace et de roche sont tombés le 17 juillet dernier dans une vallée étroite de la région de Rutog, à l’ouest de la province autonome du Tibet.
Plus encore que la taille, c’est la façon avec laquelle l’avalanche s’est produite qui intrigue.
Selon Zong Jibaio, glaciologue à ll’Institut de recherche du plateau tibétain (ITPR) qui s’est rendu sur place, la glace recouvre près de 10Km2 pour une épaisseur de 30m.
Selon la revue Nature, seul l’effondrement en 2002 du Glacier Kolka dans le Caucase Russe, et qui avait entraîné la mort de 140 personnes peut se comparer à cet évènement
Les premières études sur place montre un caractère inhabituel pour l’avalanche, qui est partie d’un endroit plat entre 5200 et 6200m et non pas d’une pente marquée. Qui plus est, selon la revue Nature, la glace est descendue dans une gorge étroites avant d’atteindre le lac de Co Aru, à 6 kilomètres de distance. .
Pour le glaciologue Tian Lide ‘Ce qui s’est passé est déconcertant. L’avalanche du Rutog est partie d’un point quasiment plat, ce qui n’a aucun sens.’
Les causes envisagées sont principalement liées a la pluie et une fonte inusuelle du glacier liée au changement climatique. Les températures moyennes s’élèvent de 0,4°c tous les 10 ans depuis les années 60.
Cette situation peut avoir miné les glaciers de l’intérieur jusqu’à leur rupture.
Selon Andreas Kääb, glacioloque de l’université d’Oslo en Norvège, les avalanches de Kolka et de Rutog peuvent avoir été provoquées par une sorte de vague glaciaire qui entraîne une avancée périodique a une vitesse entre 10 et 100 fois sa vitesse normale.
Un phénomène également constaté sur le glacier issu de la face sud de l’Aconcagua à la fin des années 90.
Un phénomène qui affecte 1% des glaciers de la planète mais dans des proportions moindre qu’au Tibet.
L’important selon les spécialistes est désormais d’étudier les autres glaciers pour anticiper les risques