Poudreuse, molle, collante, lourde, dure, tôlée… La qualité de la neige a meublé les conversations des skieurs ces dernières semaines. Source de plaisir ou de gêne, les flocons de neigesont aussi une source d’émerveillement : depuis quatre cents ans, les infinies variations de leurs motifs symétriques ont fasciné les scientifiques, àcommencerparJohannes Kepleret René Descartes, qui les ont observées à l’oeil nu, bien avant que la microscopie ne révèle pleinement leur beauté.
Aujourd’hui, c’est au tour de Kenneth Libbrecht, directeur du département de physique du California Institute of Technology (Caltech) : il étudie par des expériences soigneuses comment la forme des flocons dépend de la vitesse de cristallisation de la glace, qui elle-même est déterminée par de minimes variations de température, selon une loi physique découverte empiriquement il y a trois quarts de siècle, et toujours inexpliquée