Lors d’un vol de trois heures, une passagère australienne a vécu une expérience qu’elle a qualifiée d’inconfortable et frustrante. Coincée entre deux passagers en surpoids, elle a exprimé son mécontentement sur les réseaux sociaux, déclenchant une controverse. Si la compagnie aérienne a d’abord rejeté sa plainte, elle a finalement cédé en lui offrant une compensation financière, non sans générer un débat houleux.
Un vol mouvementé et une plainte en ligne
Tout commence lorsque Sydney Watson, une Australienne membre d’un parti conservateur, partage sur Twitter des photos de sa mésaventure. Sur ces clichés, on la voit serrée sur son siège, incapable de poser ses bras sur les accoudoirs. Elle accompagne ces images de commentaires cinglants : « Je suis prise en sandwich entre deux personnes obèses. Mon corps entier est touché contre ma volonté. »
Dans une série de tweets, elle s’emporte contre la situation, dénonçant le manque de confort et le non-respect de l’espace personnel en avion. Elle va jusqu’à déclarer que les personnes nécessitant une rallonge de ceinture devraient acheter deux sièges ou éviter de prendre l’avion. Ces remarques, jugées grossophobes par de nombreux internautes, incluaient des phrases telles que : « Les deux gros transpirent sur moi. »
Une réponse mitigée de la compagnie aérienne
La compagnie American Airlines, opérant le vol, a rapidement réagi sur Twitter : « Nos passagers sont de toutes formes et tailles. Nous sommes désolés que vous ayez été mal à l’aise pendant votre vol. » Mais malgré cette réponse initiale, la compagnie a refusé de donner suite à la plainte officielle de la passagère.
Cependant, une semaine plus tard, American Airlines revient sur sa décision. Dans un mail d’excuses adressé à Sydney Watson, la compagnie reconnaît que la situation aurait pu être mieux gérée. Pour tenter de réparer les choses, elle lui offre un coupon de 150 $, utilisable sur un futur vol. Dans ce message, la compagnie précise : « Nous faisons de notre mieux pour éviter les situations inconfortables concernant les sièges. Je comprends votre déception face à cet incident. »
Une compensation jugée insuffisante
Malgré ces excuses et cette compensation, Sydney Watson n’est pas satisfaite. Dans une nouvelle publication sur les réseaux sociaux, elle se moque de l’offre en déclarant : « Je préfère prendre les 150 $ et les donner à quelqu’un pour un abonnement en salle de sport ou un programme d’entraînement. »
Cette réaction a suscité des débats en ligne, opposant ceux qui soutiennent son droit à un espace personnel à bord, et ceux qui dénoncent son manque de respect envers les passagers en surpoids. L’affaire met en lumière une problématique récurrente dans l’aviation : la gestion de l’espace à bord des avions pour garantir le confort de tous les passagers, quelles que soient leurs morphologies.
Un débat toujours ouvert
Cette affaire a relancé les discussions autour des politiques des compagnies aériennes concernant les sièges et les passagers de grandes tailles. Si certaines compagnies offrent des solutions comme la réservation de deux sièges à tarif réduit, d’autres ne prennent pas de mesures spécifiques. Ce cas souligne la nécessité d’un équilibre entre confort, respect mutuel et inclusivité dans les transports publics.
Quoi qu’il en soit, cet épisode rappelle que la courtoisie et la compréhension entre passagers restent essentielles pour un voyage agréable, quel que soit le contexte.