150 mètres de chute en montagne et stoppé par une crevasse dans les Pyrénées

Il est parfois étonnant qu’il y en ait qui s’étonne d’une situation connue des bergers depuis des millénaires.

Un accident au Pic d’Anie… ce n’est pas la première fois.

Un randonneur bien équipé qui dévisse et glisse, actuellement dans les Pyrénées, c’est presque banale. Malgré tous les avertissements parus dans la presse et sur les ondes, il y en a encore qui n’ont pas compris. Et chez les randonneurs plus qu’ailleurs car bien souvent ils ne savent pas utiliser le matériel. Certains prennent les raquettes pour crampons, d’autres n’ont pas compris l’utilisation des crampons quant à la majorité ils assimilent le piolet à une vulgaire cane. Lorsqu’on dévisse, un piolet a une fonction bien précise. Mais encore faut-il le savoir et l’avoir déjà fait pour prendre les bonnes décisions en quelques secondes.

Ainsi donc, selon la presse locale, deux randonneurs landais partent de Labérouate pour se rendre au Pic d’Anie en passant par le col des Anies. Mais là nous arrivons sur une zone de lapiaz  nommée les « Ares » d’Anie, la plus grande d’Europe, situé au-dessus du réseau souterrain du gouffre de la Pierre Saint-Martin.

Et qu’est-ce qu’un Lapiaz ?
Ni plus ni moins qu’un système de crevasses dans du calcaire dans lesquels s’infiltrent les eaux de surface. Et lorsqu’on est randonneur à pied, l’hiver comme au printemps, il y autant de risques que sur un glacier alpin. Mais curieusement, les topos ne font que rarement mention de ces dangers.

Cette notion semble être oubliée par de nombreux randonneurs dans ce secteur des Pyrénées. Mais cette semaine, les lapiazs auront exceptionnellement rendu service à ce randonneur landais qui s’en tire à bon compte.

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Photo : Pic d’Anie (L. Dollo)

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