Parfois, si vous y croyez vraiment, les rêves peuvent devenir réalité… et cette fois, ils l’ont fait !
Un matin, il y a quelques jours, je marchais près de chez moi avec mes jumelles, je me concentrais sur les montagnes ; Je dois admettre qu’en plus de profiter de la beauté de tout cela, j’étais aussi à la recherche de quelque chose, et sur le côté droit du mont Duranno, j’ai remarqué une cheminée grandiose qui divise la face nord de haut en bas. J’ai cru apercevoir une fine goutte de glace, mais je n’arrivais pas à savoir si on pouvait y grimper. Peut-être avais-je trouvé ce que je cherchais et, à l’aide d’une carte, j’ai réussi à trouver le nom du mur que j’admirais : la face nord du Naso del Duranno, le Nez du Duranno.
En raison d’une série de coïncidences malheureuses (qui, avec le recul, se sont avérées heureuses), lorsque j’ai pris contact avec Mircone (Mirco Grasso) pour décider de ce que nous allions gravir, la seule option qui nous restait après avoir contemplé nos milliers de Une autre idée était de mettre le nez dans ce coin inconnu de Duranno. À ce stade, il semblait évident que nous appellerions Luca Vallata et lui demanderions de nous rejoindre dans notre aventure ; qui connaît la montagne mieux que lui ? Personne. Luca a réussi à nous rejoindre et l’équipe était prête.
Par une veille de Noël très venteuse, à l’aube, nous étions à la Forcella della Spalla del Duranno, de là nous sommes descendus brièvement sur la face nord et traversons une large corniche pour atteindre le début de la cheminée. À notre grande surprise, il y avait beaucoup de glace ! Nous étions ravis, car avec autant de glace à la base, il était probable que toute la ligne soit en bon état.
Nous avions hâte de commencer à grimper et mes partenaires m’ont laissé l’honneur d’établir les deux premières longueurs qui se sont révélées peu exigeantes mais néanmoins belles. A la fin de la deuxième longueur, j’atteignis une grotte, fermée en bas par un surplomb voûté qui se terminait par un trou en plein milieu qui accédait à la partie supérieure du parcours. À ce moment-là, c’était au tour de Luca de démontrer ses compétences d’as de l’alpinisme des Dolomites et, après quelques va-et-vient, il a franchi le valut qui, même s’il n’était pas le terrain le plus difficile du parcours, était certainement le plus complexe. À l’extérieur de cette première arche, il entra immédiatement dans une grande deuxième grotte, qui culminait par un trou orné de stalactites. Luca a résolu cette section en faisant le grand écart qui aurait rendu la danseuse étoile italienne Carla Fracci fière.
D’autres lancers difficiles ont suivi au cours desquels Mirco et moi avons pris la tête. Le parcours n’a jamais cessé de nous surprendre avec une troisième arche, négociée sur un terrain plus simple ; une variante plus simple existe ici aussi. À la fin, nous avons grimpé devant une quatrième arche immense, qui s’est avérée être l’avant-dernière longueur.
Une fois éloigné de la verticale, Luca reprend la tête. Nous sommes restés encordés jusqu’à atteindre la vire circulaire par un terrain classique, pas trop exigeant. De là, nous avons suivi le rebord puis descendu la route normale jusqu’à Forcella del Duranno en une heure, pourchassant Luca qui, à ce moment-là, travaillait dans le régulateur de vitesse…
Nous avons conclu ce beau réveillon de Noël au célèbre pub d’Erto, où le ventre plein nous avons découvert, ou plutôt découvert, le nom de notre itinéraire : Arcs du vent.
par Francesco Rigon, francescorigon.com
Francesco remercie : Verrues
Mirco remercie : Verrues, SCARPA
Luca merci : SCARPA
