Ce test nous est proposé par François de randonner malin
J’ai jusqu’à présent toujours été convaincu des produits Cimalp que j’ai testés sur le blog (veste softshell et sous-vêtements techniques), surtout en ce qui concerne leur technicité et leur qualité par rapport à leur prix.
J’ai donc accepté avec plaisir quand Lionel Marsanne, le directeur de Cimalp m’a proposé de tester la veste à capuche Cimalp X-Warm Elbrouz. Pour la petite histoire, Lionel m’avait également proposé de tester des vestes de pluie (hardshell), mais je n’ai pas voulu donner une raison aux nuages de se « défouler » sur moi. Bien m’en a pris, car j’aurais eu des difficultés à les tester avec le beau temps que j’ai eu la chance d’avoir.
Cette veste à capuche a pour vocation d’être une seconde couche (lien vers l’article sur les couches de vêtements), assez similaire à une veste polaire à capuche. Je tiens à préciser que ce n’est pas une softshell (si vous vous dites « une soft…quoi ? », voici un article qui vous éclairera sur le sujet). Elle ne protège donc pas du vent et de la pluie. C’est une seconde couche pure race.
Quelle différence avec une polaire ? La structure du tissu (3D Flex) est assez fine, avec un intérieur doux et un extérieur assez lisse. Le tout est très élastique dans toutes les directions.
Dans quelles conditions ai-je testé la Cimalp Elbrouz ?
Encore une bonne excuse (comme si j’en avais besoin) pour des sorties dans la nature : « j’ai une veste à tester ». Comme à mon habitude, j’ai testé la veste pendant des randonnées et pendant des grandes voies d’escalade.
La première journée dans le Vercors (Presles) a sûrement été la plus difficile pour la veste avec certains passages de type dièdre/cheminée. Pour les non-initiés, comprendre : « la veste frotte sérieusement la roche ».
La suite des tests s’est déroulée en Provence et dans les montagnes corses. Je ne l’ai pas testée partempératures extrêmement froides, mais suffisamment pour largement apprécier la veste et sa capuche (comme au sommet du Monte Cinto).
Confort/praticité
Je commence avec cela car c’est la première chose que l’on peut tester quand on déballe le colis chez soi, en se voyant déjà sur les sentiers. La veste Cimalp X-Warm Elbrouz est très confortable et lacoupe agréable (en tout cas pour ma morphologie).
Elle est douce à l’intérieur et son élasticité permet de bouger librement. En plus, même après plusieurs sorties et lavages, la douceur intérieure est toujours bien présente et appréciable.
Cette veste est très pratique et polyvalente grâce aux 3 poches, au zip ventral, à la capuche et aux passages de pouces.
Isolation thermique
C’est bien évidemment un des critères les plus importants pour une seconde couche. Cimalp affirme que cette veste isole mieux qu’une polaire du même poids. Honnêtement, c’est quelque chose de difficile à vérifier sur le terrain, car les conditions sont rarement les mêmes – et je n’ai pas encore un labo de test chez moi. Cela dit, j’ai toujours été assez surpris de la chaleur qu’elle « apportait »(« retenait » pour être correct) surtout par rapport à son poids.
Au repos, cette veste peut s’utiliser comme deuxième couche dès qu’il fait un peu frais.
A l’effort, cette veste est excellente quand les conditions sont froides. Par contre, elle peut s’avérer un peu trop chaude s’il ne fait pas assez froid ou que l’effort est trop intense.
Que ce soit au repos ou à l’effort, on peut moduler l’isolation thermique grâce au zip ventral, aux passages de pouces et à la capuche – qui a l’avantage de bien protéger le cou par rapport à un bonnet.
Enfin, sa coupe assez ajustée (permise grâce à son élasticité), la longueur de son dos et le col montant assez haut permettent d’éviter les courants d’air désagréables – qui pourraient autrement vous débarrasser en un clin d’œil de l’air chaud que vous avez péniblement accumulé.
Evacuation de la transpiration/séchage
Le rôle d’une seconde couche n’est pas seulement d’isoler, mais aussi d’évacuer la transpiration (lien vers l’article sur la respirabilité), c’est pourquoi ce critère m’intéresse tout autant. Etant donné que la veste n’est pas coupe-vent, elle devrait (sur le papier) bien évacuer la transpiration, surtout par rapport à une softshell – ce qu’elle fait d’ailleurs très bien.
Cela ne doit cependant pas remplacer une bonne régulation de sa température corporelle en ajustant les couches de vêtements et les aérations (zip ventral ici).
Je n’ai pas trempé la veste pour tester le séchage, mais après un peu de pluie sur le plateau de Coscione (où je n’ai volontairement pas enfilé de 3ème couche), elle a séché assez rapidement et isolait sans aucun problème même humide.
Résistance/durabilité
Comme je l’ai mentionné précédemment, je n’ai pas ménagé la veste dès la première utilisation. Cela s’est traduit par des « bouloches » sur le tissu extérieur. Au fur et à mesure des utilisations et des lavages, on en retrouve un peu partout sur le côté extérieur de la veste. Cela n’affecte que le côté esthétique mais pas les performances et le confort, car l’intérieur reste doux et agréable. C’est le seul point négatif que j’ai relevé, mais c’est quelque chose de courant avec les vestes légères de type polaire ou s’en rapprochant.
Globalement, la veste est assez résistante, en tout cas plus qu’une polaire « classique ». Elle peut être râpée, mais difficilement déchirée grâce à son élasticité.
De plus, les protections en Kevlar au niveau des épaules (pour le port du sac à dos) et au niveau des coudes permettent de protéger les zones qui s’usent et s’abîment habituellement rapidement. A la suite de mes différents tests, ces zones ne comportent pas de signe d’usure – c’est donc validé.
Caractéristiques de la veste Cimalp X-Warm Elbrouz
Voici la partie qui va intéresser ceux qui aiment les chiffres et les noms compliqués de technologies.
- Structure du tissu : 3D Flex (élasticité dans toutes les directions)
- Composition : 94% Polyester et 6% Spandex
- Isolation thermique/densité : 220 g/m²
- Poids : 480 g en taille M (donnée fabricant). 460 g en taille M (donnée de ma balance de cuisine)
- Accessoires : 2 poches latérales, 1 poche pectorale, capuche, passage de
Le mot de la fin…
Pour résumer, c’est une veste très réussie, d’une excellente qualité et polyvalente. Je ne sais pas si c’est son confort et sa « chaleur » qui m’ont détourné de mon sens critique, mais je n’ai pas trouvé grand-chose à redire si ce n’est les petites « bouloches » qui me paraissent quasi-inévitables pour une seconde couche assez légère.
Je vous la conseille donc pour vos activités de plein air si vous recherchez un tel vêtement. Vous pouvez la retrouver chez Cimalp ici (en 3 coloris différents).
C’est une veste originellement faite pour les hommes, mais elle convient apparemment à certaines femmes (d’après les commentaires sur le site de Cimalp). Je pense que ça dépend quand même de la morphologie de chacun, même si la veste est élastique.