Chamonix snowboard scool

Chamonix snowboard school

– Mais de quoi s’agit-il ?

– Ben d’une école de snowboard ! A Chamonix !

– Mais ce n’est pas nouveau ?!

– Ben si !

– Ah ouais ? Le concept est tellement évident. Comment c’est possible ? Personne n’y avait pensé avant ?

– C’est plutôt que personne n’avait franchi le cap. Et puis Cham ce n’est pas une station de ski classique. On n’est pas là pour rien. Ici c’est la capitale de la montagne, de l’alpinisme. Un diplôme de moniteur de ski ne suffit pas pour faire découvrir l’immense terrain de jeu du massif du Mont Blanc. Surtout en snowboard.

Vous l’avez compris, voici la première école 100% snowboard basée au pied du plus haut sommet d’Europe. A l’origine Lionel est un menuisier qui se tord le cou toute la journée pour regarder sa montagne. Le snowboard coule dans ses veines. Lancez-le sur le sujet et vous verrez ses yeux briller, le sourire jusqu’aux oreilles. Ce gars transpire la passion, elle se communique et s’infiltre dans votre cortex cérébral au point de sentir la neige vous chatouiller la voûte plantaire. Mais vous êtes en terrasse, face à la montagne, à refaire le monde.

Cette école est un peu simple d’esprit. Ou plutôt, d’un esprit simple. Quatre potes, pas de racolage dans les rues, pas d’affiche quatre par trois, un site internet épuré. Mais par contre quatre montagnards / snowboardeurs qui ne trichent pas. Qui glissent avec leurs tripes au bout des lèvres.

Bon, pour situer un peu le niveau, voici leur palmarès : deux guides de haute montagne, deux champions du monde de snowboard (un en freestyle, un en free ride) et deux moniteurs de snowboard diplômés en Suisse. Six titres pour quatre gaillards. Je passe sur le piolet d’or de l’un d’entre eux. A fond, passionnés et depuis toujours.

En fait les snowboardeurs font tout de travers, à commencer par la position sur la planche. Et c’est l’une des grosses différences avec le ski. Et puis il y a les gouffy et les regular. Mieux vaut en connaitre les contraintes, afin d’adapter les itinéraires et de bien choisir le relief. Eviter les traversées galères et les déchaussages exposés. Mais tout le monde ne maitrise pas le terrain comme sa poche. Et tout le monde ne réfléchit pas snowboard à chaque run. Et puis le réglage du matos est beaucoup plus complexe qu’en ski : les angles selon la neige, l’écartement des pieds en fonction du gabarit, le choix du montage. Et puis ce seront les rares professionnels à avoir le bon tournevis dans le sac…

Bon, c’est vrai qu’ils parlent bizarrement les snowboardeurs. Mais pas de prise de tête avec ces quatre mousquetaires, la base c’est la glisse et le champ lexical, parfois étouffant, semble oublié en chemin. A part des « WAHOU ! » tous les trois virages.

Les fringues ? Mais c’est quoi cette question ? Faites comme vous avez envie, du moment que vous êtes à l’aise.

Le sujet à la mode ? Le split.

Pour citer Romain : « Alors là, ça devient encore plus spécifique. Il existe beaucoup de plans en randonnée qui ne sont pas du tout adaptés au Splitboard. Et une fois de plus, si tu ne pratiques pas, tu ne peux pas t’en rendre compte. En magasin, les manips ne sont pas trop compliquées mais dès qu’il y a du vent ou du mauvais temps, quand la glace s’en mêle, quand t’as froid aux doigts, c’est plus pareil… Et encore une fois ça ne s’improvise pas. Surtout qu’il commence à y avoir une gamme bien étoffée de fixations et de planches.

Les bâtons aussi sont différents (pour pouvoir les ranger dans le sac à la descente), le sac doit permettre d’attacher une planche, un piolet, tout le kit sécurité, le nécessaire pour s’alimenter correctement et se couvrir après l’effort.

Et puis l’idée du Splitboard, c’est quand même d’aller chercher la belle pente au bon moment. »

Chamonix a toujours été un vivier de jeunes snowboardeurs, malgré le manque d’infrastructures. Faut-il rappeler que le snowboard dépend toujours de la fédération française de ski ? Et que sa formation pour l’enseignement n’est qu’une qualification complémentaire au monitorat ski ? C’est pour cette raison qu’ils ont franchi la frontière pour se former en Suisse. Même s’ils n’avaient pas besoin du diplôme pour travailler. Mais je crois que le sujet est un peu tabou… Une histoire de gros sous…

C’est exactement la même chose quand Romain ne se voit pas du tout encadrer en canyon, même si son diplôme le lui permet. Ce n’est pas son élément, ce n’est pas son terrain de jeu. Par contre le snowboard et la montagne… C’est une autre histoire.

Pourquoi la Chamonix Snowboard school ? C’est très simple : ils adorent Chamonix et tous ses recoins, ils adorent le snowboard sous toutes ses formes et ils adorent donner des conseils et transmettre leur passion.

A noter que l’école est équipée par DUPRAZ pour le matériel (free ride, split et parc test pour les clients), par QUICKSILVER pour les vêtements et par CILAO pour les accessoires.

Vous pouvez passer les voir de 18h à 19h chez BOARDRIDERS à Chamonix pour vous renseigner, poser des questions, boire un verre ou juste demander des conseils.

Vous pouvez aussi les contacter au 06 52 61 55 74

Ou tout simplement flâner sur leur site : www.chamonixsnowboardschool.com

Lundi nous rencontrerons Xavier Delerue pour une interview (affaire à suivre).

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