Vidéo :Aiguille D’argentière (3901m), Ouverture d’ ‘Élévation’ 7b+max, 1100m

Jeff Mercier livre sur son site une magnifique aventure, nous la partageons avec vous.

Temporairement célibataire en saison d’été, mon univers est alors concentré sur la montagne 100% du temps. Pendant 6 semaines consécutives, le travail m’y amène et mes jours off m’y ramène. Mélange ininterrompu de bons moments et de pires catastrophe, la pause estivale devient un véritable concentré d’émotions.

Moment attendu de l’été, j’apprécie particulièrement la fête des guides de St-Gervais car pour moi qui ne suis guide que par la médaille, vivre cette belle cérémonie de l’intérieur est un grand honneur. De plus, au gré des rencontres, son déroulement en est toujours incertain…mais bon cette année, après une 15aine d’heures de vigilance de tous les instants, j’ai réussi à ramener ma chemise, par contre ‘au revoir’ béret et écussons. Une nuit bien trop courte, un petit BBQ à midi et nous voilà à chercher comment meubler les 2 jours suivants. Parti chercher des chanterelles,on se retrouve sur le quai du téléphérique des Grands, direction le refuge d’Argentière. Fabien Dugit a profité d’un sursaut de lucidité pour se rappeler qu’il lui restait à terminer une voie commencée 2 ans auparavant avec Eric Jamet et Cédric Lachat. Avec son éternel sourire en coin et sa bonne humeur constante, partir avec Fab’ est la garantie d’un bon moment. Conjugué au fait de ‘devoir’ rester au refuge pour 2 soirées, que demander de mieux ? Béa et Fred, les gardiens, sont d’une gentillesse rare, être leur hôte est un sacré privilège. Nos airs de zombies St-Gervolains les font bien rire quand on leur raconte notre journée de la veille. Faut dire qu’on a pas besoin de détailler car notre dernière prestation en ces lieux fut des plus mémorables. Après un excellent déjeuner des plus arrosés, Béa voulait appeler l’hélico, persuadée qu’on ne verrait jamais le bas de la Pierre à Ric!!!! Bon, c’est vrai que ça n’a pas été sans mal mais après un petit quart d’heure à chausser les skis et quelques ‘frontflip’ improvisés, on a finalement touché le fond de la vallée. Tout ça pour dire qu’a 7.30, on dormait comme des bébés. Réveil à 04.00, glacier des améthystes, rimaye du Y, 150m de gradins faciles, à partir de là on reprend les longueurs ouvertes en 2012. Le granit est magnifique et la grimpe en fissure bien sympa, rien à jeter !!!!
Un petit parcours d’arête varié et nous voilà au pied de la tour finale !!!! On a 3 possibilités, emprunter une ligne de fissures grises : peu excitant ; droit dans les toits : dément mais humide ; prendre en écharpe à droite mais sans certitude car on ne voit pas toute la face. Dans le doute, on choisit le doute. On ne sera pas déçu, que de la fissure et majeur en plus….Le bémol vient de l’averse de neige que l’on essuie et qui empêchera SuperFab d’enchaîner le 7b+ final. Reste encore la partie sommitale de l’arête du Jardin pour dépasser les 3900m. En résumé, une ligne hyper complète dans une ambiance décontractée, la classe quoi.
Lire l’article complet sur le blog de Jeff ici.

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