La Chine possède la technologie et l’expérience pour construire la ligne reliant le Tibet à l’Asie du Sud, selon les experts.
Un voyage en train himalayen à plus de 100 km/h au pied de la plus haute montagne du monde et de ses glaciers les plus anciens n’est plus un simple rêve, selon les experts chinois du rail.
Avec plus de 19 000 km de lignes à grande vitesse (LGV, plus de 350 km/h), la Chine a accumulé la technologie et l’expérience nécessaires pour construire une liaison ferroviaire entre la région autonome du Tibet et le sous-continent sud-asiatique.
La ligne de l’Himalaya partirait de Xigaze, une ville du Tibet, passerait par Gyirong, un port terrestre à la frontière chinoise, et se poursuivrait dans le Népal, sans toutefois être une ligne à grande vitesse, ont déclaré les chercheurs lors d’un Forum organisé jeudi à Beijing par le Centre de recherche tibétologique de Chine, une organisation d’études sur le Tibet.
En 2006, la Chine a construit plus de 1100 km de voies ferrées pour connecter les hautes régions du Tibet avec le reste du pays. Et en 2014, elle a construit une ligne de 250 km entre Lhassa, la capitale régionale du Tibet, et Xigaze, la deuxième ville la plus importante de la région.
Les trains atteignent une vitesse de 100 km/h sur l’ensemble du système ferroviaire tibétain qui, selon le Plan national des voies ferrées pour 2016 à 2020, s’étendra de Xigaze à Gyirong.
Le Népal espère que la Chine pourra connecter ce port terrestre avec Katmandou, la capitale népalaise, dans le cadre d’un chemin de fer international sino-népalais.