Dans un communiqué que vient de diffuser l’ADDIP, coordination pyrénéenne des associations et élus opposés à l’ensauvagement du massif des Pyrénées notamment du fait de la présence d’ours, il est rappelé la consultation du début d’année n’a fait l’objet d’aucun compte rendu. Situation pour le moins curieuse qui laisse à penser que l’état cache quelque chose, sans doute la vérité.
Il est également précisé que : « l’enjeu n’est pas pro ours contre anti ours, ce serait ridicule, il est l’avenir des Pyrénées. Quel rôle, quelle place pour ce massif au XXI° siècle face à des défis plus cruciaux : formes de production à repenser et diversifier, urgence climatique et crise écologique (absurde de la réduire à telle ou telle espèce dite « emblématique »), répartition démographique entre mégapoles et campagnes, tout cela nullement spécifique à la France mais problématique au niveau planétaire ».
L’ADDIP rappelle que : « Le plan ours a été abandonné. Le Groupe National Ours, boycotté par toutes les forces vives du massif, est mort avec lui ». Mais aussi une lettre adressée au « Président de la République le 13 mars 2010, signé par l’ADDIP et de très nombreux grands élus et responsables socio professionnels du massif » qui précise notamment que : « On est là bien au-dessus des projets de lâcher d’ours, symboles de nature artificialisée, labellisée et ruineuse. »
Pour l’ADDIP représentant les forces vives du massif des Pyrénées : « Le lâcher d’une malheureuse ourse slovène en Béarn n’apportera rien à la biodiversité des Pyrénées, rien à une espèce animale nullement menacée aux niveaux planétaire et européen. Il est sûr par contre qu’il sèmera le feu dans tout le massif ».
Et ils menacent : « Sous estimer la colère des Pyrénéens serait une erreur politique majeure ».
Voilà qui promet un avenir agité pour l’année qui précède les élections présidentielles si un lâcher d’ours venait à se réaliser.