*** Accident mortel à Chamonix
L’accident le plus dramatique -du moins l’alerte- est survenu vers 7h30. Un alpiniste allemand de 48 ans a dévissé à 3 300 m d’altitude alors qu’il évoluait sur l’arête du Moine qui relie le sommet éponyme à l’aiguille Verte. Entre le Moine et la Nonne, le premier de cordée est tombé de 15m. Quatre secouristes et un médecin ont connu des difficultés à l’évacuer, la victime ayant les jambes coincées. À bord de l’hélicoptère qui devait l’acheminer vers Sallanches, l’alpiniste allemand a fait un arrêt cardiorespiratoire. L’hélicoptère s’est posé d’urgence à Chamonix. Las, malgré les tentatives de réanimation, le blessé devait décéder.
Plus d’infos
*** Accident mortel à Arolla (Valais Suisse)
Un ressortissant français, âgé de 51 ans, a gravi seul le sommet de la Grande Dent de Veisivi. Lors de la descente, il n’a pas suivi l’itinéraire de montée et s’est engagé dans un couloir. Pour une raison indéterminée, il a fait une chute de 100 mètres dans ce couloir et est décédé.
Plus d’infos
*** Secours dans les Pyrénées
Les CRS de Gavarnie ont effectué plusieurs sorties hier.
Luxation de coude au lac des Gloriettes, fracture de bras et trauma facial sur le GR 10, secteur de Bilhère, au-dessus de Cauterets, luxattion de coude sue le secteur de l’Arbizon, au-dessus de la commune d’Aulon…
Plus d’infos
*** Prudence en Montagne
Avec ces chaleurs, la montagne devient plus dangereuse. Les accidents se multiplient en altitude. Conséquence de la fonte des neiges. Dernier en date ce week-end, un alpiniste s’est tué au couloir du goûter.
Trois morts en deux semaines au sommet du Mont Blanc. Tous les trois alpinistes. On se souvient il y a quelques jours de ce faux guide qui est tombé dans le couloir du goûter. Il a chuté mortellement, tout comme un autre professionnel quelques jours plus tard et ce septuagénaire ce week-end. Il faisait lui aussi l’ascension du couloir quand il a chuté de 200 mètres. L’alerte a été donnée par un randonneur qui l’a vu tomber. La victime était accompagnée mais désencordée. Les secouristes privilégient la piste de la glissade. En savoir plus…
*** Montagne : des missions de sauvetage à haut risque
Un drôle de volatile rouge et jaune fend le ciel azuréen. C’est un « Dragon » ! Celui de la Sécurité civile qui crache le feu de ses turbines pour voler au secours des naufragés de l’été. Avec les beaux jours, les missions se multiplient. En mer, comme il y a quelques jours lorsqu’un jeune hockeyeur niçois a disparu alors qu’il se baignait en baie des Anges. Mais le plus souvent en montagne, pour aller chercher randonneurs, parapentistes ou ‘canyonneurs’ en difficulté.
Cinq interventions en moins de 72 heures, l’hélico ne chôme pas. Véritable Saint-Bernard des cieux azuréens ? La formule n’est pas du goût de Denis Bernard, le patron de la base hélico de Cannes. Pour cet ancien militaire qui a mis ses compétences de pilote au service de la Sécurité civile, il n’y a pas de place pour les « chiens fous » ou les « trompe-la-mort » dans le secours. « Il n’existe pas de mission anodine », confirme le lieutenant Florian Autruy, responsable des CRS de montagne. Celle opérée jeudi dernier dans la clue de la Maglia en est la dramatique démonstration. Ce jour-là, le Dragon a décollé de la base de Cannes pour secourir une jeune femme victime d’une fracture à la jambe. Alors que l’hélico se présentait sur les lieux, une pierre s’est décrochée, semble-t-il au-dessus de l’engin, mais l’enquête devra le préciser. Car la victime au sol a été mortellement touchée à la tête (voir page ci-contre). « C’est un drame, souffle Denis Bernard. Et peu importe si c’est le passage de l’hélico qui a provoqué la chute de pierre ou si ce n’est qu’une coïncidence. Cela nous rappelle que le risque zéro n’existe pas. Faut-il pour autant que l’on arrête de secourir les gens ? »
Car cet accident ne doit pas faire oublier les 550 à 600 personnes sauvées chaque année
Lire l’article
Photo courtoisie de Philippe Poulet