Décidément, nous n’en finissons pas, cette semaine, avec les avalanches que ce soit en France dans les Alpes, les Pyrénées ou le Cantal ou chez nos voisins suisses ou espagnols. Alors que partout les recommandations pleuvent avec les appels à la prudence rien n’y fait. Et ce n’est pas pour autant que nous avons de grandes réalisations alpinistiques.
Ce soir, TF 1 nous apprend qu’un « jeune skieur hors-piste suisse, dont la disparition avait été signalée samedi après-midi, a été retrouvé dimanche matin sous la neige. ». Selon la même source d’information il aurait survécu à 17 heures d’attente sous une avalanche.
Un coup de chance.
La famille de cet adepte du hors piste (1) de 21 ans avait signalé sa disparition, samedi, dans la région d’Evolène en Suisse. Une coulée avait été localisée par les sauveteurs sur
Dimanche matin, dès le levé du jour, un hélicoptère survole la zone et les sauveteurs remarquent que la neige bouge. Curieuse vision mais c’était bien là que se trouvait le skieur sous
Est-ce un record ?
Pas sûr qu’il s’agisse d’un record de survie sous avalanche. En effet, dans la revue l’Alpe n° 18, Pietro Spirito rapporte qu’à Bergemoletto, en Italie, trois femmes survécurent pendant plus d’un mois dans les décombres d’une étable ensevelies sous
Tant pis pour ce skieur suisse qui n’aura même pas la satisfaction d’être le recordman de survie sous avalanche. Mais il a quand même échappé à une mort programmée selon les observations de l’ANENA.
Quelles sont les chances de survie ?
Selon les informations fournies par l’ANEA, les chances de survie sont supérieures à 90 % si l’ensevelissement dure moins de 18 mn. Ce qui ne laisse pas beaucoup de temps à une intervention. Puis il apparaît une diminution importante des chances de survie (de 91 % à 34 %) entre 18 et 35 mn suivi d’une relative stabilisation jusqu’à 120 mn (entre 34 et 20 % environ). Passé 130 mn les chances de survie ne sont plus que de 7%.
Toujours selon l’ANENA, il est précisé : « On estime en effet actuellement, sur la base de différentes études, qu’environ 20 % des victimes d’avalanches sont tuées des suites de traumatisme(s) subi(s) au cours de l’écoulement et non de l’ensevelissement ».
Même équipé d’un matériel de détection de victime d’avalanche, mieux vaut éviter de se retrouver dans une avalanche afin de disposer d’un bon joker de 100 % de chance de survie. Reste à chacun de juger en son âme et conscience ce qui est bon ou mauvais pour lui.
N’oublions pas, quand même, que derrière tout ceci il y a aussi des secouristes qui pourraient être victime d’un sur-accident en voulant porter secours.
(1) Ne pas confondre ni faire l’amalgame avec