Le 27 mai, Kilian Jornet a gravit deux fois l’Everest, le «Toit du monde», à 8 848 m, en moins d’une semaine. Quelques jours plus tard, l’Espagnol est de retour sur terre et de passage express à Paris, le visage buriné par le soleil, le front sillonné par l’effort et l’esprit vagabond de ceux qui ont trop vu, trop vécu. Le Catalan de 29 ans a essayé de traduire en mots son exploit, d’autant plus notable qu’il l’a signé sans l’aide de bouteilles d’oxygène, en solitaire, avec un équipement minimaliste. Et à une vitesse folle. Après avoir révolutionné la pratique de la course en moyenne montagne, Jornet veut réinventer l’alpinisme, avant un retour inattendu sur l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, à la fin de l’été, où il tentera de reconquérir sa couronne.