Alors que la Fédération française de la montagne et d’escalade (FFME) est sur un nuage depuis que l’escalade est au programme des jeux d’été de Tokyo 2020 et que le ski alpinisme est reconnu par l’olympisme, l’autre grande fédération du milieu, la FFCAM (Club alpin français) mise sur la cascade de glace.
Elle organise avec l’Union internationale des associations d’alpinisme (UIAA), samedi et dimanche, les championnats du monde de la discipline qui se déroulent à Champagny-en-Vanoise, sur l’impressionnante tour de glace haute de 25 mètres. Une première en France. Du côté de la FFCAM, l’escalade glaciaire et le dry tooling font partie de ces activités qui progressent et la fédération est dans l’attente de la délégation du ministère de la Jeunesse et des Sports dans son volet compétitif si d’aventure la discipline intégrait le programme officiel aux jeux olympiques en 2022 à Pékin, alors qu’elle était en démonstration à Sotchi (2014). Cette pratique fait partie des grandes thématiques de la nouvelle équipe de direction élue le 28 janvier dernier à Lyon autour du président Nicolas Raynaud.
La FFCAM est la seule fédération sportive française représentée au sein de l’UIAA et de sa commission glace. Elle y joue un rôle très actif dans le développement compétitif de cette discipline. Depuis 2004, la FFCAM a structuré l’activité à tous les niveaux, des jeunes à sa sélection nationale, et soutient plusieurs événements. Les rencontres de Bonneval-sur-Arc ou l’Ice climbing à l’Argentière la Bessée (Hautes-Alpes) sont incontournables. La FFCAM recense plus de 8 000 de ses adhérents assidus et la France a eu ses champions, le Savoyard Stéphane Husson ou l’Héraultais Daniel Dulac, accueillant des étapes des premières coupes du monde à Courchevel en 1991 ou Chamonix en 2000. Champagny a repris le créneau, pérennisant l’activité avec sa tour qui cet hiver a fait des émules notamment à Métabief dans le Doubs. Elle a permis d’accueillir des coupes du monde en 2012, 2014 et 2015.