Du nouveau sur les consultations médicales spécifiques à la pratique en haute altitude

Le centre hospitalier d’Antibes Juan-les-Pins propose désormais des consultations de médecine d’altitude et des sports de montagne avec tests en hypoxie et délivrance d’un certificat médical de non-contre-indication à la pratique de l’alpinisme au-dessus de 2500 m.

Car depuis le 24 juillet 2017, un arrêté fixe les caractéristiques d’un examen médical spécifique relatif à la délivrance du certificat médical de non-contre-indication à la pratique de l’alpinisme au-dessus de 2500 m.

Lors de cette consultation le médecin spécialiste de l’effort en haute altitude va apprécier les capacités d’adaptation et les risques encourus de son patient, puis lui faire passer une épreuve d’effort en hypoxie (altitude équivalente à 4.800m) pour évaluer la capacité de son organisme à s’adapter au manque d’oxygène.

Conseils personnalisés

Le médecin va aussi proposer des conseils de progression adaptés à chaque cas personnel, et informer sur les contraintes environnementales spécifiques (froid, isolement, rayonnement solaire, etc.).

Cette consultation spécialisée s’adresse à tous les pratiquants d’activités en altitudes (montagne, randonnée à ski ou à pied, trek, expéditions, etc.) ainsi qu’aux personnes ayant des antécédents de mal des montagnes ou présentant des maladies chroniques ou risques particuliers en lien avec l’altitude.

Car la randonnée en haute altitude et l’alpinisme peut exposer au mal aigu des montagnes et à ses complications. Très variable selon les individus, ce syndrome augmente rapidement avec la montée en altitude. Sa fréquence est de 15% à 2.000 mètres, mais passe à 60% dès 4.000 mètres. Pouvant être particulièrement dangereux, mieux vaut en connaître les symptômes et les contre-indications.

Quelles sont les contre-indications à une altitude supérieure à 2.500 mètres ?

Voici par exemple les contre-indications relatives à une altitude supérieure à 2.500 mètres :

  • Les enfants de moins de 12 mois.
  • Le premier et le dernier trimestre de grossesse.
  • Une maladie cardiaque équilibrée par le traitement.
  • Un emphysème ou une bronchite chronique modérée.
  • Une obésité.
  • Un diabète ou toute maladie nécessitant une surveillance régulière.
  • Une épilepsie.
  • Des migraines sévères insensibles aux traitements habituels.
  • Des antécédents mineurs de thrombose.
  • Un asthme déclenché par le froid.

Et les les contre-indications absolues à une altitude supérieure à 2.500 mètres :

  • Un angor mal équilibré.
  • Une insuffisance cardiaque ou des troubles majeurs du rythme.
  • Une hypertension artérielle pulmonaire ou une hypertension artérielle systémique mal équilibrée.
  • Une insuffisance respiratoire chronique.
  • Une thalassémie (défaut de synthèse de l’hémoglobine se traduisant souvent par une anémie).
  • Des thromboses vasculaires récidivantes.
  • Des antécédents répétés d’œdème pulmonaire ou cérébral de haute altitude.
  • Toutes affections psychiatriques graves.

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