Égypte antique : une découverte qui bouleverse les théories sur le Sphinx !

Le Sphinx de Gizeh, symbole iconique de l’Égypte antique, fascine depuis des millénaires. Mais une nouvelle étude vient bouleverser les théories sur son origine. Selon ces recherches, cette majestueuse sculpture pourrait d’abord avoir été formée par des forces naturelles avant d’être sculptée par des mains humaines. Une hypothèse qui soulève de nombreuses questions sur la genèse de ce monument emblématique.

Une formation naturelle avant l’intervention humaine ?

Selon une étude publiée dans la revue Physical Review Fluids, le Sphinx aurait initialement été un yardang, une formation rocheuse érodée par le vent. Cette structure naturelle aurait ensuite inspiré les anciens Égyptiens, qui l’auraient transformée en lion androcéphale, tel qu’on le connaît aujourd’hui.

Pour appuyer cette théorie, les chercheurs de l’université de New York ont simulé les conditions environnementales de l’époque. Ils ont utilisé une maquette en argile molle contenant un matériau plus résistant, pour reproduire les roches du nord-est de l’Égypte. Soumise à un courant d’eau simulant le vent, cette matière a pris une forme rappelant un Sphinx, avec une tête distincte, des pattes étendues et un dos arqué.

“Nos expériences montrent que des formes semblables à celles d’un Sphinx peuvent apparaître naturellement sous l’effet de l’érosion”, explique Leif Ristroph, principal auteur de l’étude et professeur agrégé au Courant Institute of Mathematical Sciences.

Des preuves scientifiques qui intriguent

Les chercheurs ont démontré que le matériau plus résistant des roches aurait pu constituer la tête du Sphinx, tandis que les parties plus friables se seraient érodées pour créer les pattes et le corps. Ces résultats viennent renforcer des hypothèses émises dès les années 1930, selon lesquelles le Sphinx aurait été sculpté sur deux yardangs rapprochés.

Pourtant, cette théorie ne nie en rien l’implication humaine. “Les traits du visage et les détails ont clairement été réalisés par des Égyptiens”, précise Leif Ristroph, soulignant l’effort artistique et technique considérable des bâtisseurs antiques.

Des avis partagés parmi les experts

Si cette hypothèse est séduisante, elle ne fait pas l’unanimité. Selon Kathryn Bard, professeur émérite d’archéologie à l’Université de Boston, si un yardang en forme de Sphinx existait réellement, les Égyptiens auraient dû ajouter des blocs de calcaire pour compléter les pattes et d’autres parties du lion. Une hypothèse qui reste à confirmer par des recherches supplémentaires.

Une découverte qui redéfinit l’histoire du Sphinx

Cette étude ouvre de nouvelles perspectives sur l’origine du Sphinx de Gizeh. Si la formation naturelle du Sphinx est avérée, cela ajouterait une dimension fascinante à son histoire, en mêlant les forces de la nature et le génie humain. Toutefois, des recherches complémentaires seront nécessaires pour valider ces conclusions et mieux comprendre les techniques des Égyptiens antiques.

Cette hypothèse, à la croisée de la géologie et de l’archéologie, continue de nourrir le mystère entourant l’un des monuments les plus emblématiques de l’histoire humaine.

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