La jalousie peut parfois pousser à des comportements extrêmes. C’est le cas de Debbie Wood, une Britannique dont la méfiance envers son compagnon l’a menée à utiliser un détecteur de mensonges au quotidien. Son histoire étonnante soulève des questions sur les limites de la confiance dans un couple, et illustre jusqu’où peut aller une obsession.
Une surveillance obsessionnelle au quotidien
Debbie Wood, surnommée par certains « la femme la plus jalouse du monde », ne laisse rien passer. Elle scrute le moindre détail du comportement de son partenaire Steve, allant jusqu’à fouiller dans son téléphone, ses mails, et même son compte bancaire pour détecter la moindre dépense suspecte. Elle est également allée jusqu’à installer un contrôle parental sur ses appareils et choisit avec soin les programmes télé diffusés à la maison, histoire de ne pas lui laisser la tentation de s’évader ailleurs.
Cette vigilance constante n’est pas sans rappeler certaines situations rencontrées dans des couples où la confiance vacille, mais ici, Debbie pousse l’extrême encore plus loin.
Le détecteur de mensonges, un gadget devenu outil quotidien
Récemment, Debbie a franchi une nouvelle étape. Sur un coup de tête ou par véritable besoin de certitude, elle s’est procuré un détecteur de mensonges, un outil habituellement réservé aux enquêteurs ou à la télévision. Chaque jour, dès que Steve rentre, l’appareil est de sortie.
« C’était la seule façon pour moi de savoir vraiment si Steve me disait la vérité, notamment sur ses interactions avec d’autres femmes », explique Debbie. Son obsession pour la vérification va jusqu’à surveiller du regard les éventuels mensonges dans ses paroles ou ses gestes.
Un jour, lors d’un dîner chez des amis, j’ai moi-même vu une personne tenter ce genre de « test » sur son conjoint — pas avec un détecteur, mais en le bombardant de questions sur ses messages reçus. L’atmosphère était rapidement devenue lourde, la confiance s’érodant à vue d’œil.

Un cas de jalousie maladive : le syndrome d’Othello
Debbie a confié souffrir du syndrome d’Othello, une forme de jalousie pathologique nommée d’après le célèbre personnage shakespearien. Ce trouble psychologique se caractérise par une méfiance excessive, des comportements obsessionnels, et parfois, dans environ 15 % des cas, par des violences conjugales.
Malgré cette situation délicate, Steve, son compagnon, n’a pas voulu rompre. Il affirme l’aimer et espère qu’avec le temps, elle pourra apaiser cette jalousie extrême. Un exemple rare mais puissant de patience et d’espoir face à une dynamique amoureuse complexe.
Vers une remise en question nécessaire
Les spécialistes, comme ceux de la Fédération Française des Psychologues et de Psychologie (FFPP), insistent souvent sur l’importance d’une communication saine et d’un suivi psychologique pour ce type de comportements. La confiance est le socle d’une relation équilibrée, et sans elle, le couple risque de s’effriter.
Cette histoire interpelle sur les conséquences que peut avoir la méfiance maladive. Entre amour et obsession, il faut parfois savoir poser ses limites avant que la surveillance ne devienne un poison pour les deux partenaires.