En Isère, le camp militaire de Chambaran entretient sa biodiversité

Sur un terrain de 400 hectares près de Grenoble, le camp militaire de Chambaran entamera à l’automne une série d’aménagements destinés à préserver la biodiversité du site – classé zone protégée – et présentés mercredi dans le cadre du premier séminaire « Life Défense Nature 2Mil ».

Ce projet a été lancé en 2012 pour la conservation des habitats naturels et des espèces sensibles dans les zones militaires du Sud-Est de la France. Outre celui de Chambaran, implanté depuis 1882, trois autres sites ont été sélectionnés par le ministère de la Défense: le camp des Garrigues (Gard), le Mont-Caume (Var) et la base navale d’Aspretto (Corse-du-Sud).

Au total, un budget d’environ deux millions d’euros, financé pour moitié par l’Union européenne et à hauteur de 40% par le ministère, a été alloué pour cette expérience qui doit s’achever fin septembre 2016.

« La cohabitation entre les activités militaires et écologiques doit pouvoir se dérouler dans des conditions favorables. L’idée, c’est qu’il n’y ait pas de rupture entre les paysages environnants et ceux du camp », souligne le capitaine Jean-Marie Daroux, qui gère le camp isérois par intérim.

A Chambaran, où les travaux sont prévus de septembre à décembre, le projet concerne tout particulièrement une forêt de 800 hectares qui entoure les installations militaires du camp. De vastes champs de tir et d’entraînement au combat cohabitent depuis toujours avec une zone de huit étangs et de sols argileux, ainsi qu’ une flore et une faune riches de plusieurs espèces, dont certaines rares et protégées.

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