Eurock-climbing

Si les voyages forment la jeunesse, alors je mets du temps à comprendre car à presque 30 balais, j’ai toujours pas envie de m’arrêter. Alors, soit la formation est plus longue que prévu soit je dois me résigner à être un éternel adolescent.


A force de trainer ma carcasse à droite à gauche, de voir les potes partir autour du monde, d’entendre ces histoires improbables à la télé ou de baver devant de magnifiques images qui foisonnent sur le net, et ben , merde , moi aussi j’ai envie de faire pareil.


Alors, j’ai réfléchi. Qu’est ce qui me plait dans la vie? Qu’est ce me donne envie d’avancer? Qu’est ce qui me pourrait me faire parcourir des kilomètres?


L’idée de grimper n’est pas nouvelle


La réponse est vite venue. Des passions j’en ai vécues, des sports j’en ai pratiqués, des amours j’en ai connus, mais une des ces choses est restée intacte: l’Escalade. Gravir les parois, mettre mon baudrier ou aller accrocher une dégaine sont des actions qui me font toujours frémir.


Cela affûte le sens de l’équilibre, ça taille les épaules et ça fait travailler les jambes. Bon pour le corps mais aussi bon pour l’esprit : je n’ai jamais ressenti une telle plénitude après avoir réussi une voie en tête dans un autre sport. Un sport complet mais qui va avec une mentalité. Rares sont les grimpeurs que j’ai rencontrés qui m’ont laissé un mauvais souvenir. Au contraire, le plus souvent j ai rencontré des gens accueillants, zens, proche de la nature.


Et c’est là le dernier point fort: la Nature. Dompter la falaise, chevaucher les parois verticales, tirer avantage d’un milieu inadapté pour l’homme. La plupart du temps, l’escalade se pratique dans des cadres paradisiaques : montagnes , falaises, rochers. Et bien souvent en haut, une vue magnifique…

Ça y est je tiens mon fil conducteur


Il me reste à choisir la destination. Il y a l’Asie du sud-est, la grande destination touristico-hippie du moment. Les States proposent aussi un grand nombre de voies et certains spots sont légendaires. On entend parler de voies magistrales à Madagascar ou en Amérique du Sud…


Mais, parfois à chercher loin, on ne voit plus ce qui est devant nos yeux. Les falaises de Provence sont celles qui ont vu mes jambes grelotter sur mes premières parois. Le sud de la France comporte un nombre impressionnant de voies. L’Espagne n’est pas en reste avec son climat agréable et ses spots mythiques. La Croatie, sa remplaçante balkanique, est le nouveau terrain de jeu des grimpeurs. Et on entend parler de voies dans des régions reculées de Turquie ou bien du Maroc…


L’idée de la méditerranée n’est pas nouvelle


Voilà , ma destination trouvée : la Méditerranée. Faire le tour de la Méditerranée. Ainsi, je pourrais traverser 3 continents, rencontrer des peuples différents, découvrir de nouvelles cultures. La mer qui a bercé pendant un temps le centre du Monde, celle qui a vu naitre des civilisations d’hommes qui ont changé le monde. Point commun entre des pays, des religions, des cultures que tout oppose. Mais aussi, point commun entre hommes appréciant les bonnes choses et ça, ça me plait. Le soleil abondant, la culture du corps et les délices culinaires : le Couscous du Maghreb, la charcuterie italienne, les kebabs de Turquie, les tapas d’Espagne …



Malheureusement
, vouloir ne signifie pas toujours pouvoir. Faire le tour de la Méditerranée n’est pas si simple et des difficultés apparaissent : fermeture de la frontière entre le Maroc et l’Algérie, problème diplomatique avec la Libye, conflit dans le Proche Orient… Il m’apparait que cette idée est plus complexe que prévue. J’entrevois d’éviter les zones problématiques en passant par les moyens maritimes mais cette fois-ci, c’est l’argent qui pose problème. J’ai alors décidé de revoir mon itinéraire pour le transformer en un tour d’Europe.


OK, j’ai mon fil conducteur, mon parcours, il me reste à trouver le moyen. Comment réaliser ce périple?


L’air du temps me dicterait un moyen de transport durable et respectueux de la nature : à pied, à vélo ou en transport public. Moyen idéal à la fois pour rencontrer les autochtones et rester dans des exigences écologistes. Malheureusement, il me semble difficile de transporter à la fois mes affaires personnelles, mon lit, ma cuisine et mon nécessaire de grimpe sur des centaines, voire milliers de kilomètres. La solution idéale est pour moi le Van VolksWagen.

Suivre les pérégrinations de Pierre Paugam au sein du projet Eurock-Climbing

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