Falaises interdites

Nous voici donc début février et comme chaque année, ce mois marque le début des limitations temporaires d’accès à de nombreux sites naturels d’escalade de France ! Mammifères, reptiles, oiseaux, amphibiens, araignées et insectes parcourent, se reposent ou se reproduisent en milieu rupestre. Lieu privilégié pour la nidification de nombreuses espèces, les escarpements rocheux peuvent abriter jusqu’à 13 espèces d’oiseaux justifiant la prise d’un arrêté préfectoral. Les espèces à sensibilité importante sont l’Aigle de Bonelli Aquila fasciata, le Vautour percnoptère Neophron percnopterus et le Grand duc d’Europe Bubo bubo

qui trouvent encore la tranquillité nécessaire pour se reproduire. Le statut fragile de ces espèces, voir leur extrême raréfaction dans le cas de l’Aigle de Bonelli et du Vautour percnoptère, font l’objet d’une attention particulière en ce qui concerne l’ensemble des facteurs défavorables à leur maintien.

Depuis plus de 30 ans, les grimpeurs font donc entendre leurs voix dans les Préfectures et auprès des associations naturalistes pour que ces interdictions soient négociées au plus près des besoins selon les espèces et leur localisation géographique. Sans cette concertation, il ne peut y avoir d’acceptation de l’interdit par le plus grand nombre. Cela se passe plutôt mieux qu’avant même si dans certains départements des tensions existent encore entre grimpeurs et protecteurs d’une certaine nature… Petit tour d’horrizon sur la question.

Au début des années 90, Daniel Taupin, alors président du Cosiroc et membre du Comité directeur de la FFME avait tiré la sonnette d’alarme sur la multiplication parfois outrancière des interdits liés à l’avifaune.

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