L’équipe nationale d’alpinisme masculine (ENAM) vient de débuter son expédition de fin de cursus dans la mystérieuse Lapche Valley au Népal. Objectif : une première bien sûr, celle de l’ascension du Chobbo Bamare (env 5943m).
Dimanche 4 octobre 2015, les alpinistes de l’ENAM et leurs encadrants se sont envolés pour le Népal. L’équipe s’apprête à entamer son trek d’approche : direction le pied du Chobbo Bamare dans la Lapche Valley.
Objectif affiché : gravir pour la première fois un des sommets himalayens parmi les moins documentés de la région. « Le versant au pied duquel nous allons installer le camp n’a jamais été pris en photo. On ne l’a jamais vu, on ne sait donc pas du tout pour le moment par où nous allons pouvoir passer », explique Antoine Pêcher, responsable des équipes nationales d’alpinisme.
Il en va de même pour le trek d’approche : « une seule expédition – japonaise – s’est rendue dans cette vallée avant nous. Mais on les a contactés, ils sont allés de l’autre côté. Résultat, en réalité, on ne sait même pas s’il y a un chemin », Une « expé à l’ancienne » poursuit l’alpiniste, « à la machette, où l’on doit se fabriquer son accès à la paroi. »
L’équipe progressera en style alpin, « nous planifions d’installer un camp de base autour de 4000m d’altitude. Puis nous allons commencer à défricher le terrain. En tout, nous prévoyons de rester 3 semaines sur place pour nous acclimater, préparer l’itinéraire et tenter le sommet. »
Ponctuant un cursus de préparation de 3 années, l’expédition met en pratique les différentes techniques de l’alpinisme moderne. Entrainée tout spécialement pour ce projet, cette sélection d’élite va non seulement être confrontée aux difficultés techniques de l’alpinisme de haut niveau, mais aussi à celles propres au terrain : l’altitude, les accès difficiles, le manque d’informations…
Une expédition éco-responsable, en lien direct avec les Népalais « La Lapche Valley est toute proche de l’épicentre du séisme qui a frappé le Népal au printemps dernier. Cela nous a obligé à nous interroger sur notre légitimité à nous rendre dans la région en ce moment. Le choix de maintenir ce projet a été fait en concertation avec les Népalais que nous connaissons et qui nous ont encouragés à venir. »
Et le chef d’expédition de poursuivre : « nous utiliserons les services d’une agence népalaise et, à quelques exceptions près, toute notre nourriture sera achetée sur place. Une fois dans la montagne, nous nous engageons bien évidemment à ne laisser aucune trace de notre passage. Tous les déchets seront remportés. »
Suivez la progression de l’ENAM sur leur page Facebook. Nous publierons également des nouvelles de l’expédition sur le site de la FFME.
Retour en France prévu le 14 novembre.