Grand prédateurs : On fait quoi en France ?

 

Alors que les USA « déclassent » le loup, la Suisse demande une révision de la convention de Berne, L’Allemagne a peur de ses loups et élimine les ours, la Finlande régule la population de loups et d’ours tout comme la Slovénie qui autorise la chasse, que fait-on en France ?

Rien !

Au contraire, nous les protégeons alors qu’ils occasionnent de nombreux dégâts dans les troupeaux dans les Alpes et les Pyrénées. Mieux encore, nous importons des ours de Slovénie, pays qui en a trop et qui les chasse, donc pas en danger d’extinction puisque l’Europe ne bouge pas. Un comble pour une espèce dite « menacée » !

Le loup… la prochaine calamité ?

Nous savons aujourd’hui que le loup est bien présent dans les Pyrénées et qu’il explose dans les Alpes. Selon des agents de l’ONCFS de PACA qui osent parler sous couvert d’anonymat, le nombre réel de loups serait plus du double des statistiques officielles. Le plus remarquable est qu’il serait arrivé discrètement, comme par un heureux hasard, dans des réserves des Pyrénées-Orientales, depuis l’Italie, sans rien dire, sans manger en cours de route. Très forte cette bestiole qui fait même des incursions officieuses dans les Hautes-Pyrénées. Mais surtout ne le disons pas, c’est faux !

Il faudra certainement du temps pour le faire reconnaître officiellement comme dans le Mercantour dans les années 1990 où personne ne voulait croire les éleveurs. Parce que, par définition, un éleveur ne sait pas ou ne dit pas la vérité. En niant la réalité, on renonce en même temps à prévenir l’avenir. Alors attendons… Et qui vivra verra !

Les alpins attendent toujours…

Et les éleveurs alpins en ont tellement marre d’être baladés de réunions en réunions depuis prés de 20 ans qu’ils ont dit « Stop ! ». Lors d’une rencontre à Montpellier en décembre dernier, à l’initiative de la FNO (Fédération Nationale Ovine), les syndicats agricoles ont décidé de ne plus répondre aux covoncations et sollicitations des services de l’État. Le 4 mai à Lyon, le mot d’ordre avait été respecté. Aujourd’hui, l’État manque d’interlocuteur. D’ailleurs en a-t-il vraiment besoin avec un ministère de l’écologie qui ne fait que ce qui lui plaît ? « Alors qu’il assume » selon les responsables syndicaux. Depuis le 27 juillet 2010, la loi l’oblige même à assumer mais surtout il ne faut pas le dire, ça pourrait coûter cher au contribuable….

Des prédations de loups qui explosent

Les associations écologistes, tout comme le ministère de l’Ecologie, prodiguent depuis 20 ans les mêmes conseils de protection contre le loup et l’ours. De belles plaquettes sur papier glacé sont distribuées, on ne sait pas très bien à qui, pour expliquer les mesures de protection à prendre, les parcs, les regroupements de nuit et les chiens patous… Pendant ce temps, le nombre de prédations augmente tout comme le nombre de bergers qui se retrouvent devant un tribunal correctionnel parce que le patou a mordu un randonneur.

Alors que valent les conseils ? « Rien ! » nous dirons tous les éleveurs rencontrés. Les chiffres et les faits sont là mais comme pour la présence du loup dans les Pyrénées, tout le monde nie. Sans doute qu’une telle situation n’était pas prévue dans les plans ministériels et surtout chez les fonctionnaires militants écologistes comme nous en voyons discrètement le WE venir épauler des associations pour faire ce qu’ils appellent « des observations »… Ces mêmes associations qui reçoivent de l’argent des… contribuables pour jouer le week-end.

Des pertes économiques indiscutables

Que ce soit dans les Pyrénées ou les Alpes, les pertes économiques sont évidentes. Le coût pour la collectivité est impressionnant à une époque où nous voyons disparaître les services publiques des vallées, y compris des écoles. Comment accepter que des millions d’Euros partent en fumée pour la seule satisfaction idéologique de quelques associations ?

Par ailleurs, une étude commanditée par le Ministère de l’Agriculture, dont nous avons pris connaissance dans sa version « off », reconnaît enfin officiellement l’étendue des pertes économiques dues non seulement aux pertes de bétail, mais également aux contraintes et au stress des éleveurs victimes des prédations. Du côté des éleveurs comme des associations de défense pyrénéennes et alpines, nous découvrons, non sans satisfaction, que tout ceci est « fait sur la base d’hypothèses que nous avons bâties il y a 5 ans ». Et le plus savoureux est que cet argumentaire avait déjà été présenté à un colloque à Aix en Provence. La preuve qu’il faut savoir être patient. Mais en attendant, ce sont des éleveurs et l’élevage de montagne qui souffrent.

Attendons de voir comment cette étude sera diffusée dans sa version officielle définitive car elle pourrait ne pas plaire au Ministère de l’Écologie.

Dans l’immédiat, ce même Ministère ira-t-il jusqu’à introduire une nouvelle ourse en Béarn ou va-t-il enfin sonner la fin du spectacle récréatif des associations écologistes ?

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