Ils sont jeunes, Européens, agriculteurs dans des communautés reculées, et se heurtent à des difficultés parfois inouïes, que le réseau Slow Food, promoteur d’un rapport plus équilibré entre hommes et Nature, s’efforce d’aider à aplanir.
Invités à témoigner sur ce qu’ils qualifient eux-mêmes d’aventure au Salon du Goût organisé cette semaine par Slow Food à Turin, ces jeunes professionnels ne semblent en rien découragés par les montagnes qu’il leur faut déplacer, pour certains quasi-littéralement.
Filiberto Vaira, éleveur de 23 ans, venu des Alpes italiennes au nord du Piémont, explique ainsi que celles de sa région sont si difficiles qu’elles l’ont convaincu de ressusciter une race antique de vache, la brunalpina, plus à même que d’autres, moins rustiques, de supporter la vie en altitude.
Mais le principal obstacle, selon lui, est la bureaucratie qui bloque le développement et fait de nous des hors-la-loi, déplore-t-il.