Pour la première fois de son histoire, l’accès au Mont-Blanc sera donc réglementé. Si le débat sur cette question dure de puis bien 15 ans, il avait pris un nouveau tour la semaine dernière quand le préfet, sous la pression du maire de Saint Gervais, avait décidé de limiter l’accès à la voie principale vers le sommet. Contrôles de gendarmes à l’appui.
A compter du 14 juillet et jusqu’au 1er aout, l’accès au point culminant des Alpes par cet itinéraire, au-delà du Glacier de Tête-Rousse, ne sera « autorisé qu’aux seules personnes justifiant d’une réservation au refuge du Goûter, pour s’assurer qu’ils disposent bien d’une solution d’hébergement nocturne dûment identifiée sur l’itinéraire » note le préfecture.
Une décision d’abord prise pour une semaine, qui obligeait les alpiniste à effectuer une réservation au refuge du Gouter avant d’y grimper. Et bien cette décision a été reconduite. Concrètement, jusqu’au 1er août désormais, sans réservation au refuge du Goûter, défense de grimper.
La capacité d’accueil du refuge de 120 places est saturée
La capacité d’accueil de ce refuge de 120 places est saturée. “Le gardien ne sait plus comment faire, partagé entre l’obligation administrative de ne pas dépasser la capacité autorisée de 120 personnes et celle du devoir de ne pas mettre en danger des alpinistes. 140 alpinistes au lieu de 120, voire plus, s’entassent dans ce refuge flambant neuf !” s’exaspérait la semaine dernière le maire de Saint Gervais.
Un arrêté qui déroge au principe constitutionnel de liberté d’aller et venir. Selon Aurélie Lebourgeois, la directrice de cabinet du préfet, cette réglementation inédite est le fruit « d’un équilibre et motivée par une raison de sécurité ». Selon le Républicain Lorrain, la décision prise la semaine passée à porté ses fruits.
La fréquentation a diminué de 10 %, entre la sensibilisation du public et le refoulement d’une dizaine d’alpinistes au niveau du contrôle de Tête Rousse. Il faut dire également que la météo, moins favorable, a pu jouer également sur la fréquentation.
Contrôle des gendarmes à Tête-Rousse
Les gendarmes continueront donc de réaliser les contrôles au glacier de Tête-Rousse de 8h à 17h jusqu’à la fin de ce mois. Et la préfecture se réserve le droit de le reconduire aussi longtemps que nécessaire au cours de l’été.
Cette polémique n’est pas nouvelle . Le maire de la commune dénonce le manque de sanction prise à l’encontre des alpinistes mal équipés et mal préparés qui se lancent dans l’ascension du Mont-Blanc.
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