Il est là, tout petit dans la descente face à un immense glacier. La photo est impressionnante, et l’exploit tout autant.
Le skieur polonais Andrzej Bargiel vient de se faire le K2 en intégral à ski. Rien de moins. Et c’est bien évidemment une première. L’homme avait tenté déjà cet exploit l’an passé. Il semble avoir cette fois-ci parcouru reconnu le chemin à l’aide d’un drone. Hans Kammerlander avait lui tenté cet itinéraire il y a quelques années. Sur 400 mètres uniquement.
Andrzej Bargiel a quitté le camp de base le 19 juillet dernier. Au camp 2 son partenaire Janusz Golab l’attendait pour poursuivre l’ascension. Après une nuit au camp 3, l’équipe c’est ensuite positionnée au camp 5. La jour suivant, ils atteignaient le sommet le 22 juillet.
Andrzej Bargiel a ensuite commencé sa descente en passant par la voie des Abruzzes, soit la voie normale. Puis il est passé par la droite de la face pour suivre une série de pentes pour rejoindre la voie des polonais, vers la face sud. Sa descente a commencé à 8h00 pour d’achever à 16h00.
Le second sommet du monde tombe dans son escarcelle
Andrzej Bargiel, ancien skieur alpiniste de compétition. Il a également skié le Shishapangma (8 013 m), le Manaslu (8 156 m) et le Broad Peak (8 051 m). Cette fois, c’est le second sommet le plus haut au monde qui tombe dans son escarcelle. Un exploit qu’il n’est pas aberrant de comparer au sommet de l’Everest par Reinhold Messner en 1980.
La difficulté technique du K2 et sa météo souvent exécrable rendent cet exploit tout à fait incroyable. L’homme a skié 3600 mètres de dénivelé à très très haute altitude.
A noter que dans la même période de temps, plus d’une soixantaine de personnes ont gravi le K2, situé à 8611 mètres. Par ailleurs, le Japonais Jojiro Watanabe, 41 ans, a chuté dans le passage du Bottleneck. Il est décédé.
Le K2 fait partie de la chaîne de montagnes du Karakoram et est situé à la frontière entre la Chine et le Pakistan.