Dans l’hypothèse où Nathalie Kosciusko-Morizet, Ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement, confirmerait l’introduction d’une ourse d’origine slovène, celle-ci se ferait avant le 10 juin, sur une estive des Pyrénées-Atlantiques selon des informations fournies confidentiellement par un agent de l’ONCFS proche du dossier.
Pourquoi le 10 juin ?
Pour l’administration de l’écologie, la date officielle du début de la transhumance est le 10 juin. Avant cette date, aucune brebis n’est dehors en montagne.
Voilà une vision quelque peu surprenante du pastoralisme pyrénéen et qui dénote également une méconnaissance du comportement de l’ours après chaque arrivée dans les Pyrénées. Jamais aucun ours n’est resté sur son lieu de lâcher. Si c’était le cas, il y aurait qu’il des ours à Arbas. Or ils ne sont jamais resté plus d’une heure sur la commune.
Même chose à Bagnères de Bigorre…. Et l’ours s’en va se régaler sur d’autres estives afin de satisfaire une faim légitime puisqu’en France, contrairement à la Slovénie, on ne l’alimente pas de manière artificielle..
Dans quelle commune ?
C’est toute l’interrogation. Quelle commune accepte un lâcher d’ours ? A notre connaissance, aucune n’a délibéré en ce sens. Il faut peut-être attendre la dernière minute pour être surpris. En attendant, il semble peu probable que ce soit en vallée d’Ossau ou en vallée du Barétous. Reste quelques communes en vallée d’Aspe qui n’ont pas délibéré contre les introductions ni pour, mais dont on sait que le maire est favorable. Alors, verrons-nous arriver une ourse à Etsaut, Bedous ou Cette-Eygun qui, très vite, basculera sur l’Ossau, là où l’ours n’est pas le bienvenu. Ou encore, cette femelle arrivera-t-elle jusqu’à Cannellito en Bigorre ?
Photo : crâne d’ours tué en vallée d’Aure à la fin du 19ème siècle