Des chercheurs issus de treize pays européens ont constaté des évolutions frappantes dans la composition floristique de quelque six cent quatre-vingt-sept parcelles de végétation réparties dans dix-sept zones montagneuses et soixante montagnes de l’Oural à la Sierra Nevada de l’Espagne et de l’Écosse à la Crète.
Les résultats sont significatifs à l’échelle continentale. Vous pouvez trouver des études ayant démontré un effet à l’échelle locale mais dans ce cas, lorsque vous avez autant de montagnes dans un aussi grand nombre de régions qui attestent de changements, c’est considérable.
Le travail a consisté en l’attribution d’un rang d’altitude aux sept cent soixante-quatre espèces végétales recensées. À partir d’une formule, les chercheurs ont ensuite calculé un indicateur thermique, qui a été calculé pour chaque parcelle en 2001 et en 2008. Les transformations observées des différentes communautés végétales peuvent être considérés comme une réponse rapide de l’écosystème au dérèglement climatique en cours. Les plantes adaptées à des températures plus froides et qui se trouvent désormais dans les communautés de plantes alpines seront soumises à une concurrence accrue au fil des années.