les guides défendent leur professionnalisme

Le fait divers relatant le secours en hélitreuillage d’un guide de montagne et son client, engagés sur une paroi rocheuse près d’Albertacce et en mauvaise posture, continue de faire couler beaucoup d’encre depuis sa publication dans nos colonnes le 2 août dernier.

Si les faits en eux-mêmes ne sont pas contestés, les détails de l’intervention et les termes doivent être reclarifiés afin de « ne pas jeter le discrédit sur ce professionnel qui a fait ce qu’il fallait compte tenu de la situation », selon Laurent Acquaviva, responsable du secours en montagne chez les sapeurs-pompiers de Haute-Corse.

Le guide et son client étaient engagés sur une voie d’escalade sur la face Nord du Capu Tafunatu, dans le Niolu, où ils avaient dormi la veille. « Mais le matin du départ, le client était un peu fatigué. Le guide a donc décidé de changer d’itinéraire pour faire quelque chose de plus simple. Mais en fin de matinée, son client épuisé n’arrivait plus à progresser. Le guide s’est retrouvé en bout de corde. Il ne pouvait pas redescendre aller chercher son client car le passage était très étroit et il aurait pu lui faire tomber des pierres dessus. Ce professionnel a été avisé en appelant les secours et a ainsi évité l’accident dramatique »,estime Laurent Acquaviva, lui-même guide de haute montagne. Les deux « victimes » ont été déposées, saines et sauves, au refuge de Ciottulu di i Mori. « Mais en aucun cas, le guide a manqué de cordes, comme cela avait pu être dit dans les médias. »

Le responsable des secours en montagne appelle également la presse à la plus grande vigilance dans le traitement médiatique de tels faits-divers. « L’alpinisme a son propre vocabulaire, tout comme le canyoning et les autres disciplines. »

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