Vivre une expérience comme une expédition en haute altitude, telle qu’à l’Everest, engendre une tension, pas forcément un conflit, propre à la situation, qui peut être vécu différemment selon les personnes.
La perception des événements, vécus de la même manière par deux personnes, peut être totalement différente pour chacune d’elles. Il n’est donc pas rare, au retour de ces expéditions, de voir des personnes se déchirer en critiquant leur comportement perçu différemment ou des propos qui n’ont pas forcément la même résonance pour chacun.
Pour peu que les médias s’en emparent pour faire du « papier » et c’est la discorde qui prend le pas sur la raison et l’événement.
Sous le titre, ‘« Everest » au sommet de la discorde’, Maxine Bucher dans Daily Movies du 20 octobre 2015 met en évidence certains de ces aspects de discorde ou les alimente. Il écrit notamment :
‘Alors que le film gravit la tête du box-office et est encensé par les critiques, c’est un peu moins la joie pour l’auteur Jon Krakauer dont l’histoire du long-métrage est tirée.
La nouvelle version cinématographique crée quelques points de discorde et ceci malgré le réalisme et la volonté du réalisateur Baltasar Kormàkur de retracer fidèlement cette aventure tragique, vécue par l’auteur et son groupe de grimpeurs en 1996.
« C’est le summum »
‘Premier point surprenant, alors que le scénario est clairement adapté du récit de Krakauer, le bouquin de ce dernier n’est même pas crédité au générique du long-métrage comme principale source. Dans le générique, il est simplement écrit, histoire tirée de faits réels. De quoi faire monter les tensions à leurs summums.
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« Tête de pioche »
‘Le dernier point de bisbille, se tourne vers le réalisateur du film Baltasar Kormàkur, qui quant à lui voulait être fidèle à l’histoire du groupe de gens qui ont vécu cette ascension tragique de l’Everest avant tout, et se défend en rétorquant qu’il s’est focalisé là-dessus.
De son point de vue, il était également plus intéressant de raconter l’histoire de cette manière, plutôt que de reprendre à l’identique celle utilisée dans le livre qui est un récit à la première personne’.