Ce ne sont pas moins de 34 scientifiques qui tirent la sonnette d’alarme, dans une tribune parue dans Libération du 13 octobre 2014, en faveur des écosystèmes en danger en France. La raison de ce danger ? Les grands prédateurs et plus spécialement le loup qui mettent à mal le pastoralisme.
Voilà un point de vue qui change des slogans des associations environnementalistes qui ne voient la nature qu’à travers quelques espèces animales emblématiques sans aucun souci de l’ensemble des écosystèmes.
« Nos paysages emblématiques de montagnes, collines, bocages et marais sont constitués d’une mosaïque de milieux façonnés au fil des siècles par les pratiques paysannes. La vitalité de ces espaces, de plus en plus appréciés par nos sociétés urbanisées, se dégrade rapidement quand ils ne sont plus entretenus par le pâturage des troupeaux notamment. Or, en de nombreuses régions, les troupeaux subissent l’assaut des loups. Que faire ? La gravité de la situation plaide pour l’adoption de mesures d’urgence, sur le terrain comme dans le domaine réglementaire.
« Jugés en péril en Europe, les loups y sont une espèce …… »
‘L’enjeu est devenu national. Installés partout dans les Alpes, les loups ont désormais gagné le Jura, les Vosges, l’est des Pyrénées, ils arrivent en Ardèche, en Lozère, dans le Cantal et l’Aveyron, les plaines lorraines et champenoises. Les décomptes officiels, en 2014, font état de vingt-sept meutes, dont les deux tiers dans les Alpes du Sud. La population est de 300 loups adultes dans plus d’une vingtaine de départements, avec une croissance de 20% par an…..’
…//…
‘Nos sociétés ont besoin d’écosystèmes et de paysages diversifiés. Nombre d’entre eux fonctionnent et se renouvellent grâce au méticuleux travail des bergers et éleveurs. La situation devenant pour eux intenable, un patrimoine majeur est en passe d’être sinistré par les loups. Une régulation s’impose. Il est bien tard. Peut-être n’est-il pas trop tard’.
A découvrir et à faire connaître (versions imprimables – pdf)
– Version espagnole – en préparation