Montagne ? Alpinisme – Reinhold Messner : «Comme si c’était une faute d’être resté en vie»

Dire que Reinhold Messner fêtera ses 70 ans le 17 septembre! Septante ans de vie, quand on a failli mourir sept cents fois. Dans les Dolomites qu’il grimpe en solo, dans les Andes qu’il découvre, au Nanga Parbat qu’il traverse, aux Gasherbrum II et I qu’il enchaîne, à l’Everest qu’il grimpe sans oxygène, puis sans oxygène et en solitaire, au pôle Nord qui se fracture sous ses pieds en pleine nuit, au pôle Sud qu’il sillonne sur 2800 km d’une lenteur létale: partout Reinhold Messner a failli mourir, et tout autour de lui, on meurt. Trois morts pour ses deux premières expéditions en Himalaya: Günther, le frère, le complice, le double au Nanga Parbat, en 1970; Andi Schlick et Franz Jäger au Manaslu, quelques mois plus tard…

En 1984, revenu de sept jours de traversée entre les Gasherbrum II et I où il avait accompagné Messner, Hans Kammerlander se laissera tomber dans la neige et, sous le coup de l’émotion, s’exprimera en octosyllabes: «Si on remet ça trop souvent, on peut faire notr’ testament.» Il était tombé dans une crevasse, retenu par une corde de 6 millimètres attachée autour de la taille. Il eut un mot, un seul, pour résumer ces sept jours entre terre et ciel: «Wahnssin!», dira Kammerlander. «Dingue!», oui, une vie de dingue, tels furent les septante ans de Reinhold Messner.

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