Montagne ? Moto neige : les restaurants d’altitude pourraient acheminer leurs clients après la fermeture des pistes

La circulation des véhicules tout terrain et moto neige en montagne est l’objet de polémiques depuis la loi du 3 janvier 1991 précisée par une circulaire ministérielle « Olin » du 6 septembre 2005 La FFME avait voté une motion le 29 avril 2000 La Fédération des clubs alpins et de montagne, Mountain Wilderness ont des positions très tranchées sur le sujet. Mais aucune de ses organisations n’ont d’activités économiques sur le terrain et beaucoup ne sont même domiciliées sur les territoires concernées hormis les jours de loisirs.

Une évolution de la loi

Les contraintes environnementales sur des espaces envahies par des milliers de skieurs constituaient une véritable anomalie intellectuelle. Les exploitants de restaurants d’altitude sur les pistes de ski n’ont d’autres moyens d’accès que les pistes enneigées et comme moyens de locomotion leurs jambes, les skis ou raquettes à neige et la moto neige, quelque soit les conditions météo. Or, sur certains domaines, ces restaurateurs étaient mis à l’amende en cas d’infraction et se voyaient régulièrement contrôlés par les gendarmes quant à l’usage des engins mécanisés.

Dans la nuit de mardi à mercredi à l’Assemblée Nationale, dans le cadre de l’examen du projet de loi de simplification de la vie des entreprises, l’UMP et plusieurs députés dont Sophie Dion (Mont-Blanc) ont défendu un texte en faveur des restaurateurs d’altitude. Le texte prévoit qu’il sera possible d’acheminer les clients en moto neige et notamment permettre des redescendre entre 17h et 23h, en utilisant le domaine skiable. Une petite révolution pour les protecteurs de la montagne. Mais plus curieusement, cet amendement inquiète des directeurs de pistes qui estiment que c’est « un mauvais signal ». Ceux-ci s’interroge notamment sur les problèmes de sécurité à une heure où les dameuses se mettent en action.

Pour la Députée de Haute-Savoie «Ce texte répond à une demande des professionnels pour développer leur activité ». Dans l’immédiat rien n’est définitivement acquis. Ce texte doit encore passer à la « moulinette » du Sénat puis fera probablement l’objet de décrets d’application.

Louis Dollo

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