L’ours, ce n’est pas seulement je gentil animal qui fait craquer la sensibilité de personnes qui, bien souvent, ne sont pas confrontées au sujet et n’ont qu’une vision du plantigrade à travers l’imaginaire. L’ours ne tue pas que pour manger mais aussi pour jouer. Les photos que nous diffusons sont celles de la réalité du terrain, pas des fantasmes.
Une attaque très probablement due à l’ours, ayant eu lieu entre mercredi et jeudi, a été constatée hier sur l’estive de Balencous au-dessus de Cazaux-Frechet dans la vallée du Louron.
Pas moins de 10 brebis ont été tuées sur le troupeau de 140 brebis tarasconnaises de Christophe Aren. Les agents de l’ONCFS ont effectué les constats hier jeudi dans la journée. Le verdict définitif sera connu dans quelques jours mais la technique constatée ne laisse planer que peu de doute sur la présence de l’ours. De quel ours s’agit-il ? Un mâle ou une femelle ? Nous le saurons sans doute plus tard après analyse des indices. Rappelons que l’ours Moonboots, un mâle qui navigue normalement sur la frontière du Val d’Aran et de l’Ariège, a déjà fait une apparition au printemps en Bigorre selon les informations fournies par le Réseau Ours Brun de l’ONCFS.
Louis Dollo
PS : Pour éviter toute polémique, ce ne sont pas les éleveurs qui déterminent s’il s’agit d’une attaque d’ours ou non mais la DDT (Direction Départementale des Territoires), service déconcentré de l’Etat dans chaque département, à partir des constats réalisés par des agents de l’ONCFS selon une procédure définie unilatéralement par l’administration. Dans ce cas, le verdict administratif est attendu pour une indemnisation éventuelle. Mais des brebis tuées, la peau retournée sur la tête… est une des signatures de l’ours en plus d’autres éléments.